prehnite, etc. Aucune espèce n’est soluble ni dans
l’eau, ni dans les acides ; deux seulement se résolvent
dans ceux-ci en une espèce de gelée, savoir,
la gadolinite et la mésotype.
Si nous considérons maintenant les caractères
relatifs à la seconde classe, par exclusion à ceux
de là première, nous pouvons dire qu’elle est
distinguée de celle-ci, en ce qu’aucun des corps
quelle comprend,
i° . N’est soluble ni dans les acides ni dans l’eau.
2°. N’est électrique par la chaleur en plus de
deux points opposés, ( ce qui exclud la magnésie
boratée, qui s’électrise en huit points différens ).
3°. N’est divisible en octaèdre régulier, à moins
qu’en même temps il ne raye facilement le verre ;
( ce qui établit une distinction entre le spinelle et le
pléonaste d’une part, et la chaux fluatée de l’autre).
4°. N*est divisible en prisme hexaèdre régulier,
à moins qu’en même temps il ne soit susceptible
ou de rayer facilement le verre, ou de se fondre
au chalumeau. ( Ceci regarde l’émeraude et la
népheline, dont l’une raye aisément le verre, et
l’autre est fusible, tandis que la chaux phosphatée
est infusible et ne raye point le verre) (i).
5°. N’a une pesanteur spécifique au-dessus de
(i) La télésie n ’ayant de joints bien sensibles que dans un
sens perpendiculaire à l’ax e , n ’est pas proprement divisible
en prisme hexaèdre.
3,5 , à moins qu’il ne raye aisément le yerré ,
( ce qui sépare la baryte sulfatée, la strontia;ne sulfatée
et la baryte carbonatée du zircon et de la
télésie ).
La classe des substances terreuses diffère de la
troisième et de la quatrième, en ce qu’aücun des
corps qui y sont compris n’est combustible, n’a
le brillant métallique, ou n’est susceptible de l’acquérir
par là réduction.
On a reconnu, depuis quelque temps, dans plusieurs
substances terreuses, la présence de la potasse
, nommée anciennement alkali végétal. Si
tous les corps de cette classe avoient été complètement
analysés, on pourroit en distinguer deux
ordres, dont l’un continueroit de porter le nom
de substances terreuses , et l’autre porteroit celui
de substances alkalino-terreuses.
Non-seulement l’art de la chimie a été plus tardif
dans ses progrès, relativement à l’analyse des
substances de cette classe, que de celles de la précédente
; mais il n’a pas même fait le premier pas
vers leur synthèse. Il parvient souvent à imiter la
nature dans les combinaisons des acides avec les
alkalis et les terres , et même à créer des produits
dont elle ne lui avoit pas fourni le modèle. Mais
à l’égard des substances terreuses, il s’est borné,
jusqu’à présent, à rompre l’affinité mutuelle de leurs
molécules , sans pouvoir en retrouver le lien.
Dans les méthodes publiées précédemment, les