soit a l’air pendant un temps plus ou moins considérable.
L’oxygène de l’atsmosphère en s’unissant
aux parties colorantes qui adhèrent à ces
substances, les rendoit solubles par la liqueur des
lessives , dans laquelle on les passoit à plusieurs
reprises. Bertholet a substitué à l’action lente de
cet oxygène, l’énergie de l’acide muriatique oxygéné
; et ce procédé est devenu le fondement
d’un art nouveau pratiqué dans nos manufactures
, porté jusqu’en Angleterre , et reconnu par
tout pour être supérieur de beaucoup à l’ançienne
méthode , par l’avantage qu’il a de ménager le
temps et la main d’oeuvre. Il fait plus, il met en
liberté les terrains où l’on étoit obligé d’exposer
les fils et les toiles , et les rend à l’agriculture , qui
sembloit les redemander.
7. Le sel de, cuisine, qui 11’est pas de la soude
muriatée pure , est employé , en petite dose, comme
stimulant de l’estomac , et excitant les forces
digestives. A forte dose , il sert à conserver les
;viandes. Mais Hippocrate prétend que, de cette
manière, il diminue leur propriété nutritive , et
finit par l’anéantir.
Les eaux minérales citées plus haut, dont la
soude muriatée fait, en quelque sorte ,1a base, sont
regardées comme toniques et apéritives ; elles sont
purgatives ; on les administre en bains , douches
et boissons. La chaleur naturelle de ces eaux est
aussi regardée comme contribuant à leur activité.
On a employé le sel de cuisine et le sel marin
pour le traitement des écrouelles , et en général
des engorgemens lymphatiques, mais la soude
muriatée, dans ce cas , se trouve mêlée de chaux
muriatée et de magnésie muriatée (1).
A p p e n d i c e .
Soude muriatée gypsifere.
Muriacite , ou muriate de chaux. Fichtel, nouveaux
mém. de minéralogie; Vienne, 17945 p. 228.
Cette substance présente l’aspect du sel gemme,
et se divise, comme lui, parallèlement aux faces
d’un cube. Elle s’en rapproche aussi par sa saveur
, qui est seulement plus foible et se développe
beaucoup plus lentement. Suivant Fichtel,
elle n’est soluble que dans une quantité d’eau
chaude qui égale 4300 fois son poids. Le mêm eau-
teur ajoute que les mineurs près de Halle , dans
le Tyrol, lui donnent le nom de gypse écailleux.
L’abbé Poda l’avoit appelée muriacite ou muriate
de chaux, parce qu’il la croyoit une combinaison
de chaux et d’acide muriatique. Mais
d’après l’analyse qu’en a faite Klaproth, elle contient
:
Muriate de Soude 31,2.
Sulfate de chaux ............ 5 7,8.
Carbonate de chaux 11,0.
100,0.
(1) Article communiqué par le Cit. Hallé.