leur; et les morceaux taillés de cette substance,
qui sont en même temps d’un certain volume,
tiennent leur rang parmi les gemmes. Le quarts
bleu, dit saphir d’eau, n’a pas, à beaucoup près,
la même valeur,
15. On voit à l’intérieur de certains morceaux
de quartz limpide, des glaces ou des nuages qui,
s’étendent comme une espèce de voile, ce qui peut
empêcher de confondre le quartz travaillé avec
le verre, dans lequel on n’aperçoit que des bulles
isolées. Cette observation est due au Cit. Gillet-
Laumont.
16. Le mélange du quartz arénacé avec la chaux,
est la matière du mortier qui lie les pierres de nos
bâtimens. La chaux étant soluble dans l’eau, devient
par là susceptible de s’unir intimement aux
grains quartzeux qu’elle empâte, et avec lesquels
elle forme une espèce de gluten capable de faire
corps après le dessèchement.
17. Un autre usage très-intéressant du quartz,
est celui qu’on en fait dans la vitrification. Ce
minéral étant infusible par lui-même, on est obligé
d’y mêler des fondans, c’est-à-dire, des substances
dont les molécules, en attirant à elles, par leur
affinité, les molécules quartzeuses déjà disposées
à se séparer par la force élastique du càlorique,
conspirent avec cette force, pour produire, leur
séparation totale, dans laquelle consiste la fusion.
A l’aide de ces fondans, nous formons un verre
qui le cède sensiblement en dureté au quartz diaphane
, mais qui, dans son état de perfection,
jouit d’une égale transparence, reçoit, comme lui,
un très-beau poli, et auquel nous sommes redevables
de tant de vases d’une utilité aussi générale
que variée , des vitres qui donnent accès à la
lumière dans nos appartemens, des glaces qui multiplient
tout ce qui se présente devant elles, et des
instrumens d’optique, qui ont dévoilé un nouveau
ciel à l’astronomie, et ouvert un nouveau champ à
l’histoire naturelle.
18. Les variétés du quartz-agathe s’emploient
à différens usages, dont les uns sont pour le besoin,
et les autres pour l’agrément. Le Cit. Dolonjieu a
décrit, dans un mémoire lu à la classe des sciences
mathématiques et physiques de flnstitut national,
l’art très-simple, mais peu connu, de tailler le§
pierres à fusil. Tout le monde sait que lorsqu’on
emploie un fragment de ce quartz , poux allumer
du feu , suivant le langage ordinaire, les bords
Vifs et acérés de ce fragment détachent de l’acier
des particules métalliques, qui, éprouvant un choc
violent, à raison de leur extrême petitesse , sont
par là même disposées à entrer en combustion f
par leur union aVec l’oxygène de l’atmosphère.
Et ainsi cette expression vulgaire, battre le briquet,
est tres-juste, quoique sans doute elle n’ait pas
été raisônnée.
19. On se sert avantageusement du quartz mo