effets semblables, d’où résultent des formes qui
changent de position sans changer d’aspect.
Supposons maintenant que la différence soit encore
plus petite entre les rhomboïdes dont j’ai parlé
d’abord et le cube. Il n’y aura aucune raison pour
que les lois de décroissemens ne continuent pas
dagïr diversement par rapport aux sommets et
aux parties latérales ; et tant que la différence avec
le cube subsistera , quelque petite quelle soit, les
décroissemens doivent participer de cette diversité.
Donc lorsqu’il n’y en a plus aucune entre
les décroissemens eux-mêmes , les parties qui les
subissent deviennent semblables, c’est-à-dire, qu’elles
se trouvent dans le cas où n’y ayant pas de
raison pour que la loi du décroissement varie d’un
cote plutôt que de l’autre, elle agira de la même
manière de tous les côtés, ce qui suppose que le
rhomboïde a disparu pour faire place à un véritable
cube.
J’insiste en observant, que les décroissemens qui
se font sur les différentes parties des rhomboïdes
offrent des contrastes aussi marqués , dans ceux
de ces solides qui se rapprochent beaucoup du
cube , par leurs angles , que dans ceux qui s’en
écartent le plus. Il n’y a là aucune gradation, à
l’aide de laquelle les formes secondaires soient
plus voisines de la symétrie , à mesure que les
angles du noyau différent moins de l’angle droit ;
en sorte que l’espèce de solide qui donne naissance
à cette symétrie, occupe un rang à part
dans les résultats de la cristallisation ; et cette
sorte d’isolement annonce une forme qui, considérée
en elle-même, doit constituer une véritable
limite, laquelle ne soit pas susceptible de plus ou
de moins.
J’observerai enfin, que parmi les rhomboïdes
très-voisins du cube, il en est d’obtus et d’autres
qui sont aigus ; en sorte que la cristallisation , en
produisant chacun d’eux, est tantôt un peu au-
delà, et tantôt un peu en-deçà de la limite donnée
par la forme cubique qui est, de tous les paral-
lélipipèdes , le plus régulier et le plus parfait. Or,
n’est-ce pas calomnier la nature , que de la réduire
à passer toujours à côté de la perfection ,
sans jamais y atteindre ?
Ce que je dis ici du cube , s’applique également
à l’octaèdre, au tétraèdre et au dodécaèdre
rhomboïdal qui, dans certaines substances, offrent
tous les caractères d’une régularité parfaite, et ne
doivent pas être regardés , non plus que le cube,
comme de simples approximations relativement
à des limites qui n’existeroient que dans nos conceptions.
6. Les artistes Napolitains taillent les idocrases
transparentes, et les montent en bagues. On les
nomme, dans le pays, gemmes du Vésuve , et on
les met au rang des pierres précieuses. Le Cit.
Besson en a rappprté de ses voyages , qui sont