ment, et quelques détails sur la cause physique,
d où paroit dépendre le phénomène.
2g. Examinons d’abord la marche que suivent
les deux rayons qui nous font apercevoir la
double image d’un point à travers un rhomboïde.
Soit toujours aerib ( Jîg. 63) la section principale.
Soit p le point visible situé à une certaine
distance en dessous du rhomboïde, et .s la position
de 1 oeil. Parmi tous les rayons que le point p envoie
.vers le rhomboïde , il y en a un, tel que pl,
dont la partie It, considérée comme rayon ordinaire,
après avoir repassé dans l’air, parvient à l’oeil
suivant une direction ts , parallèle à pl. I?autre partie,
qui est le rayon d’aberration, prend une direction
telle que l z , en se rejetant vers l’angle aigu
e , et comme après son émergence en z , suivant
une ligne z x , ce rayon redevient parallèle àp l,i 1 est
perdu pour 1 oeil. Maintenant, entre tous les autres
rayons qui partent du point p , il y en a un second,
dont la direction po se rapproche tellement de pi,
que or étant le rayon ordinaire qui en provient,
le rayon d’aberration ou croise le rayon /¿au point
k , et après son émergence en u , suit une direction
us parallèle à po, et qui va aboutir à l’oeil.
On conçoit que Cette supposition est toujours possible
, puisque 1 on est le maître de prendre le rayon
po sous telle inclinaison que l’on voudra, par rap-
port à pl. L ’oeil verra donc deux images du point
p , 1 une sur la direction s t , et qui sera l’image or*
dinaire, l’autre sur la direction su, et qui sera l image
d’aberration. Quant au rayon or , d est
évident, quà cause de son parallélisme avec po,
après son émergence en r , suivant une ligne telle
que rm, il ne peut passer par l’oeil.
A mesure que le point p se rapprochera de la
ligne bn, le point k descendra vers cette même
ligne; et lorsque le point p touchera bn, le point
k se confondra avec lui, de manière que la double
image subsistera toujours.
On voit par là pourquoi l’image ordinaire est
toujours plus voisine de l’angle aigu b, que 1 image
d’aberration. C’est une suite du croisement des
rayons ou et It au point k.
3o. En exposant la première et la quatrième
observation $ nous avons dit que l’image d’aberra-
■ tion, celle qui se rapproche le plus de 1 angle obtus
n , étoit plus enfoncée que l’autre en dessous de
1a base supérieure du rhomboïde. 41 s’agit d’expliquer
cette différence.
Remarquons d’abord que les rayons , à laide
desquels on voit l’image d’un point situe derrière
un milieu diaphane, forment un cône, dont la base
est contiguë à la surface du milieu la plus voisine
de l’oeil. Au-dessus de cette surface , ils se replient
vers l’oeil, par l’effet de la réfraction, en formant
un cône tronqué, dont la plus petite base se con-
S' fond avec la base du premier cône, et dont 1 autre
base, qui est plus dilatée, a un diamètre égal à