vouloir se cacher à nos regards , sont quelquefois
celles qui ont le plus de choses à nous montrer.
4, L électricité dçs cristaux dont il s’agit est, en
général, sensiblement plus foible que celle des tourmalines,
Les expériences qui servent à la constater,
exigent des soins de la part de T observateur, sur-'
tout par rapport aux actions répulsives , qui n’ont
lieu que dans un très-petit espace, en sorte que
pour obtenir., par exemple, la répulsion d’un des
pôles résineux sur un petit corps qui soit lui-même
à l’etat d’électricité résineuse, il faut diriger exactement
ce corps vers le point répulsif, autrement
il seroit attiré vers les points voisins,; qui sont dans
l’état naturel, ou à peu près (1).
5. Dans la suite, ayant reçu aussi des cristaux
de la seçonde variété, qui; est beaucoup plus commune
; je trouvai qu’ils avoient des facettes à la,
place des huit angles solides du cube primitif, ce
qui eut fait , en totalité , seulement vingtrsix faces,
comme 1 ont djt Westrumb et d’autres naturalistes,
si les facettes dont il s’agit eussent iputes été solitaires.
Mais, les quatre qui avoient félectricité résineuse
et répondoiept aux angles complets de la première
variété, étbient accompagnées chacune de trois
(1 ) H en e s t , à cet é g a rd , des cristaux de magnésie, bqxa-
tee comme de ceux de tourmaline, où, les centres d’action
sont très-voisins des extrémités , et ou la densité électrique ,
diminuant ensuite rapidement, devient bientôt nulle 011
presque nulle. V^oyez l ’article de la tourmaline,
autres, ainsi que le représente la fig. 93 (1 ), Au reste,
ces dernières facettes, outre que leur aspect est
terne , sont, en général, si foiblement exprimées,
qu’elles échapperaient à l’oeil, ou qu’on seroit tenté
de les négliger , si leur existence n’étoit liée à un
point de physique qui appelât sur elles 1 attention
(2). On diroit que la cristallisation ne s est
prêtée qu’avec peine à l’action de la cause quitendoit
à récarter de sa symétrie ordinaire.
(1) On lit, dans la minéralogie de Del R io , p, i3g , le
passage suivant : • « Haüy a “dit que ses cristaux ( ceux de
borate magnésien ) étoient seulement tronques dans leurs
angles alternes, et que l’électricité de ceux-ci étoit posit
iv e , et celle des angles intacts négative. Cependant, dans
ceux que Westrumb a décrits, et dans tousi ceux que je
possède , avec tous les angles ¡tronqués , ils sont alternativement
positifs et négatifs.?, Le.çéjèbre auteur, qui n avoit
lu que l’article çtes annales de chimie, où jai publié mes
premiers' résultats, raisonrioit d’après les observations qu’il
âvôit faiteà èur la seconde variété , et il ne paroit pas avoir
tenu compte des facettes qui troublent la symétrie.
(a) M. M a r ie ,'d e la société royale de Londres., l’un des
savans qui se soit livré avec-le plus de zèle et de succès à
l’étudç. de la cristallographie , a vu , sur quelques cristaux,
au moyen de la loupe , autour des, faces s1 {fig- 9^ ) tRii
répondent au siège de l ’électricité vitrée > fes tudnnens
de trois nouvelles facettes autrement situées que celles qui
accompagnent les faces opposées , mais dont il étoit impossible,
à cause de leur extrême petitesse , d estimer exactement
les positions. Ainsi c’étoit bien de part et d. antre
le même, nombre de facettes ; mais le défaut de symétrie
existoit toujours,