du contact des deux verres, que le cercle du même
rang, donné par la couleur précédente.
De la il suiyoit que chacune des séries que pré-*
sentoit le phénomène, quand la lame d’air rece-
voit l’ensemble de tous les rayons de la lumière,
etoit une espèce de combinaison des diverses couleurs
dont nous venons de parler, et que si elle n’en
offroit pas la succession distincte, c’est parce que
les cercles produits par chaque couleur particulière
ayant une certaine largeur, et anticipant plus
ou moins sur ceux d’une autre couleur à certains
endroits, y formoient des couleurs mixtes, comme le
pourpre, qui commençoit la troisième série, ou même
reproduisoient la lumière blanche, en se confondant
tous ensemble, comme cela avoit heu sur un
petit espace de la première série.
Les bulles de savon que soufflent les enfans, présentent
des effets analogues; et, en général, l’expérience
prouve que toute matière fluide ou solide,
ayant un certain degré de ténuité, et renfermée
entre deux milieux d’une densité différente de la
sienne, réfléchira, si son épaisseur varie, une
suite de couleurs diversifiées, et si elle est constante
, une couleur uniforme assortie au pouvoir
réfléchissant qui résulte de cette épaisseur. Newton
étend ensuite cette explication à la coloration de
tous les corps naturels, dont chacun fait, pour
ainsi dire, le triage des rayons que ses lames
composantes ont la faculté de réfléchir par une
suite de leur degré de ténuité. C’est principalement
de le finesse de la toile que dépend ici le
coloris du tableau.
L’opale étant remplie de fissures occupées par
quelque matière subtile, telle que l’air, chaque
lamelle de cette matière peut être assimilée à la
lame d’air comprise entre les deux verres, dans
l’expérience de Newton ; et parce que les fissures
sont nombreuses et situées en différens sens, les
reflets ont des positions mobiles, et paroissent se
jouer dans l’opale, à mesure que l’on fait tourner
celle-ci à la lumière.
Il y a des hycfrophanes qui deviennent, opalins
en acquérant de la transparence, ce qui provient
aussi de certaines fissures, dans lesquelles il s’introduit
des lamelles d’eau qui font l’office de la lame
d’air dont nous avons parlé. Tel est, entre autres,
un hydrophane d’Huberstusbourg, dont je suis
redevable au Cit. Dupuget, et qui est un des plus
parfaits que j’aie vus.
U s a g e s .
14. On emploie le quartz limpide pour la garniture
des lustres. On en fait des vases de différentes
formes. On le taille à facettes pour en orner
les ouvrages communs de joaillerie. On estime
beaucoup plus le quartz violet , dit améthyste,
surtout lorsque le pourpre domine dans sa cou