volcan, et ne paroissent point avoir souffert, ou
que très-peu , de l’action delà chaleur. Ces roches
sont des mélanges de plusieurs des substances suivantes
: quartz , micatalc-stéatite, argile, chaux
carbonatée, etc. Les idocrases y sont accompagnées
de divers cristaux , tels que O des grenats émar- .
ginés , des amphiboles dodécaèdres , des nephe-
lines, des meïonites , etc.
La Sibérie fournit aussi des idocrases de la
première variété , d une couleur d oliye tres-foncée ,
qui sont renfermées isolément dans une pierre d un
vert-blanchâtre, que Klaproth regarde comme une
serpentine. Elles ont été découvertes parLaxmann,
près le lac Achtaragda , qui communique avec
le fleuve Wilvi. J’ai une de ces idocrases solitaires ,
qui a 18 millimètres de longueur sur une épaisseur
de 8 millimètres. Parmi celles du Vésuve ,
quelques-unes sont d’un volume beaucoup plus
considérable.
2. Rome de Lisle avoit tres-bien remarqué que
les angles de l’idocrase différoient sensiblement de
ceux de l’hyacinthe ordinaire (aujourd’huile zircon),
àxlaquelle on l’avoit réunie jusqu’alors. Ce célèbre
naturaliste ne connoissoit que les cristaux du Ve-
suve , et c’est Pallas qui, le premier , a vu que
ceux de Sibérie appartenoient à la même espèce.
3. Les cristaux d’idocrase ont plusieurs analogies
avec ceux de différehs minéraux ,L soit par leur
aspect, soit par les valeurs de leurs angles. Le
zircon , la meïonite et l’harmotome présentent des
formes du même genre , qui les ont fait confondre
d’abord avec la substance dont il s’agit ici. Le
prisme octogonal de la variété unibinaire se retrouve
, avec les mêmes angles, soit dans les minéraux
que nous venons de citer , soit dans 1 etain
oxydé, où l’on rencontre aussi le prisme a 16 pans
de la variété soustractive. L’incidence de i44d44r,
qui est celle de s sur M ( fg . If5 ) , est commune
dans les modifications des formes primitives régulières,
etc. Le nom d’idocrase exprime que les
formes de cette substance sont, en quelque sorte ,
mélangées de celles des autres.
4. Si l’on calcule les lois de décroissement qui
déterminent les formes secondaires de l’idocrase ,
en supposant que le noyau soit un cube , on parvient
à des résultats qui ne différent pas sensiblement
des valeurs d’angles indiquées par Rome de
Lisle ; et j’étois moi-même parti de cette hypothèse
, dans le temps où je n?avois à ma disposition
que des cristaux qui ne comportoient que des
mesures approximatives. Mais il n’étoit pas aisé de
concevoir comment, parmi les six faces du cube,
il s’en trouvoit deux qui faisoient constamment la
fonction de bases , de manière que les décroisse-
mens relatifs à ces bases , différoient de ceux qui
naissoient sur les faces latérales ; et je cherchois
en vain la raison de cette attitude constante que
prenoit ici le cube , tandis que dans d’autres mi