
 
        
         
		comparer les molécules  intégrantes  des  deux  substances  
 ,  déjà  déterminées  depuis  long-temps ,  je  
 trouvai  que  j’avôis  été  conduit  par  le  calcul  à  la  
 même  forme  et  précisément  aux  mêmes  dimensions  
 (i).  Seulement la ’distance de  plusieurs années  
 entre  les  époques  auxquelles  ces  résultats  ont  été  
 calculés,  m’avoit  empêché  d'apercevoir  lè  lien  
 qui  les  unit,  et  d’en  déduire  la  conséquence  qui  
 se  présentoit naturellement.  Et  peut-être même  ÿ  
 a-t-il  quelque  chose  de  plus  favorable  dans  cette  
 coïncidence  parfaite  de  deux  résultats  pris  indépendamment  
 l’un  de  l’autre,  et;  qtii  ne  laissent  
 aucun  lieu  au  soupçon  d’avoir  négligé ,  pour  les  
 faire  cadrer  ensemble,  les  petites  différences  que  
 peut  donner  l'observation  ,  et  qu’on  'se;  permet 
 (1)  Voyez  le jo u rn a l des mines , .N°. 33J,  p.  689. Quelques  
 auteurs  ont  supposé, .que  Vauquelin ;  en faisant  l’analyse  
 de  la  substance  dont  il  s'agit,  avoit, ey  intention d’çn.  
 comparer  la  composition  avec  celle  de  là  pierre  npmmée  
 chrysolite  par  les  allemands.  La  vérité 'est què  Ce  savant  
 profita  de  ce  que  le  conseil  des  minés  venoit  dé  recevoir  
 une  certaine  quantité d e   ces  cristaux  qu’on  appelait  ici  
 ch ry so lite s,  dont  on  lui remit une partie ,  pour  être  analysée  
 ;  et  il  n’eut  d’autre  b u t,  dans  cette  opération,  que  
 de  déterminer  la  nature  d’une  substance  dont les  principes  
 composans  nous étoient inconnus. Il avoit analysé ,  quelque  
 temps  auparavant ,  notre  pérklot  ,:  >et ' Dolomiéu  ,aY)oit  
 prouvé  que  ce  minéral:  étoit  la  chrysolite  des,  alléiuands.  
 Voyez  l’article  péridot. 
 D E   M I   N É   II  A  L  O  G  I  E.  245  
 quelquefois  , trop  facilement  de  mettre  sur  son  
 qompte.  »  (  aiimo  «•  •  : 
 J’ajouterai  ¡qqei  varié tés  .connuçs  des mêmes  
 substances ne^spe ressemblent  que  par,  la  forme  de  
 leur  prisme : hejxa^dre,  qui  leur estcommune  aveç  
 uij grand  d ’aptçéSi minéraux. 1 Dès  sommets 
 différent  tçmj’sensibfétnent  de pnrt  et  d’autre,  par  
 le; nombre  et par  l’inclinaison de  leurs  facettes ,  en  
 sorte qu’on. ne  serpil  pas  teqtpj 4e ¿rapprocher  ces  
 deux  substances,  en; se  bornant \ à’la  configuration  
 extérieure  des cristaux. 
 Le , pe(u  4e,  dureté  de  lg  chrysolite  ,  ,et  la  
 difficulté  de, la brillanter, m’avoit aussi fait recon-  
 noître,  ayant  qqe  la  phimie  l’eut lait  passer  4ails  
 la  classe  des  substances, .mcidiiêres ,  qu’elle  devoit  
 cin,mpins, êtrp  effacée; de  la  liste  des  gemmes  (1).  
 Elle  est  si:tendre-,et .si  rebelle  au poli;,  qu’on  peut  
 assurer,  pe  me semble , qu’elle  ne  s’est jama-is rencontrée  
 4aits  le < commerce ,  parmi  les  pierres taillées: 
   qui  portent  le  nom.de  chrysolites. 
 .  .7.  Je  n’ai  point;trpuv;é .que  la  poudre  de  cette  
 substance  fut  phosphorescente,  comme  cçlle  des  
 autre^  variçtçs. Mais; c’est5 ici  un  des, caractères  qui  
 dépendent  d’une  ; cause | accidentelle,  puisque  la  
 combinaison  artificielle  dp!la  chaux-  et  de  l’acide  
 phosphorique  en  est  .dépourvue  (2).  Cette  pro( 
 1)  Journal  des' minés ,  N°.  28,  p.  O10.  
 (a)  Annales  d,e  chimie,  172,0 ,  p., g5.