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2. Baryte sulfatée translucide.
3. Baryte sulfatée opaque.
A p p e n d i c e .
Baryte sulfatée/êVzcfe. Lapis hepaticus, Waller,
t. I ,p. 172. Leberstein des allemands.
En masses laminaires, blanches, jaunâtres, brunes
ou noirâtres, qui rendent une odeur fétide , par
le frottement ou par l’action du feu. M. Manthey
m’en a donné un morceau, qui vient de Kongsberg
en Norwège, et qui sert de gangue à de l’argent
natif
A n n o t a t i o n s .
1. La baryte sulfatée accompagne souvent les
mines métalliques, en particulier celles d’antimoine,
de zinc, de mercure et de fer sulfurés. Dans les
mines de Hongrie, ses cristaux sont pénétrés par
des aiguilles d’antimoine , et l’on en trouve, au
duché des Deux - Pouts , de la variété épointée,
à larges bases, dont la surface est incrustée et
agréablement ornée de cinabre cristallisé d’un
rouge de rubis. La mine de Saint-Étienne , près
d’Offenbanya, en Transilvariie, fournit des cristaux
de forme primitive, d’une transparence très-
nette et d’une couleur bleuâtre , entremêlés de
dodécaèdres de chaux carbonatée métastatique.
Ils sont cités dans le voyage minéralogiqüe; du
célèbre
D E M I N Ê R A L O G I E. 3o5
célèbre Esmark(i)* qui a bien voulu m’en envoyer
un groupe du plus beau choix.
Les cristaux de baryte sulfatée sont assez généralement
d’un volume très-sensible. Les plus gros
que’ j’aie vus venoiënt de Roya, département du
Puy-de-Dôme i et avoient Cinq centimètres d’épaisseur.
12. On a confondu , pendant long-temps, la baryte
sulfatée avec là chaux sulfatée , parce qu’on regar-
doit làJ tente qui sétvoit de base a la première *
comme Une simple modification de la chaux. On
distinguoit la baryte sulfatée de l’autre substance ,
par le nom de gypse pesant, gypsum poriderosum.
Marcgraff aperçut, le premier, des différences entre
ce prétendu gÿpse et le véritable. Mais cest aux
travaux de Ganh-, de Schéele et de Bergmann que
l’on est redevable d’avoir reconnu enfin la baryte
pour une terre toute particulière. Lavoisier soupçonna
, depuis, d’après quelques expériences, que;
cette substance pourroit bien être dune nature
métallique ; et Pelletier, pendant sa dernière maladie
, confia à l’un de ses amis, le citoyen Dolo-
mieity que ce soupçon étoit devenu pour lui une
certitude. Le temps lui a manqué pour faire con-
noître lès résultats de -ses recherches, qui ne pou-
voient être que très-intéressantes , quand meme
elles n’eussent pas été décisives , et c est un regret
( i) Freyberg, 1798, p. 99.
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