des altérations accidentelles des figures primitives
données par ces triangles. Il avoit remarqué sur la
surface de ces mêmes triangles des fêlures qui les
soudivisoient en d’autres triangles scalènesgjfc }fx n ,
xnk , etc. ; et suivant les mesures qu’il avoit prises ,
les valeurs des angles lui parurent être les mêmes
que celles qu’indique la figure. D’après ces données ,
il imagina que les élémens du gypse étoient de
petits triangles semblables aux précédens , et disposés
les uns à l’égard des autres dans des situations
renversées. Par exemple , le triangle A étoit un assemblage
de petits triangles qui avoient leurs côtés
parallèles aux siens ; il en étoit de même du triangle
B , etc. ; et ainsi ce que nons dirons de ces triangles
s’applique à leurs élémens. Or, le triangle A, au lieu
d’avoir son angle de 6od diagonalement opposé à
l’angle de même valeur dans le triangle B , comme
on le voit fig. io5 , ce qui eût rendu parallèles les
deux côtés fn , gx ( fg . 104 ) , avoit cet angle adjacent
à l’angle de 70d ; ce qui faisoit converger
les mêmes côtés. On concevra cette disposition, en
imaginant que le triangle. B {fig. io5 ) restant fixe,
le triangle A tourne autour du point f % de manière
que sa surface de dessous vienne se présenter en
dessus ."'Le même renversement avoit lieu pour tous
les triangles situés à droite le long de gz , à l’égard
des triangles situés à gauche le long de f z , en sorte
que la ligne gz formoit,. à l’endroit de sa réunion
avec f z , un angle de iod.
Dans la réalité, ce n’est que par accident que les
angles des triangles A et B , et ainsi des autres situés
des deux côtés opposés, se rapprochent de l’égalité;
et il y a entre ces deux séries de triangles une grande
différence, qui consiste en ce que la ligne f z , sur
laquelle reposent les uns, est dirigée d’après un
décroissement par une rangée sur l’angle E ( fig. 94^,
tandis que la ligne gz, {fg- 104 ) sur laquelle reposent
les autres, n’est soumise à aucune loi régulière ;
et tous ces triangles ne sont autre chose que des assemblages
de molécules semblables au parallélipipède
réprésenté fig. 94, et qui ne subissent aucun renversement.
La Hire, qui ne connoissoit que des frag-
mens de cristaux lenticulaires, ne pouvoit deviner
qu’ils n’étoient que des altérations des cristaux réguliers
que produit la même substance. Réduit à
des observations isolées, il devoit nécessairement
se tromper, et il est difficile de le faire avec une
plus grande apparence de vérité.
5, Pour obtenir la double réfraction de la chaux
sulfatée , je m’y suis pris de la manière suivante :
j’ai taillé une lame transparente de cette substance,
de manière que la facette artificielle, en partant de la
grande diagonale EE' { fg. 95 ) du parallélogramme
primitif, remplaçât un des triangles EfAE, EArEf,
le premier, par exemple, et fit avec le second un
angle obtus qui se trouva être de i6od. Regardant
alors une épingle à travers la facette artificielle et la
base opposée à EA 'Er, je voyois deux images iri