son intérieur. Mais c’est ici un de ces exemples qu’il
ne faut pas prendre à la rigueur , ejt qu’on ne propose
que pour aider l’intelligence , en parlant aux
yeux.
Chaque octaèdre étant, comme nous l’avons vu,
enveloppé par huit tétraèdres, et chaque tétraèdre
par quatre octaèdres , quelle que soit celle des deux
formes que l’on supprime, les solides qui resteront
se joindront exactement par leurs bords , en sorte
qu’à cet égard il y aura continuité et uniformité dans
toute l’étendue de la masse.
Or, comme dans toutes les autres espèces de
minéraux, dont la structure ne laisse aucune équivoque
sur la forme de la molécule intégrante, cette
forme est toujours ou le parallélipipède, ou le prisme
triangulaire , ou le tétraèdre ; si dans les cas douteux
, semblables à celui-ci, on adopte le tétraèdre ,
toutes les formes de molécules se trouveront réduites
aux trois qui sont les plus simples que l’on
puisse concevoir , ce qui paroît fournir une raison
de préférence en faveur du tétraèdre.
J’observerai, à ce sujet, que l’on ne peut employer
autrement des tétraèdres réguliers, qu’en
les réunissant par leurs bords, comme il vient
d’être dit, pour qu’il résulte de leur ensemble un
corps qui soit lui-même régulier, en sorte que se refuser
à l’hypothèse que je propose, ce seroit exclure
des résultats de la cristallisation une forme qui, par sa
grande simplicité, semble y réclamer une place.
Mais le point essentiel est què les deux formes
étant tellement assorties entre elles, dans l'intérieur
du cristal, qu elles composent de petits rhomboïdes,
les lames de superposition appliquées sur le
noyau, dans les formes secondaires, décroissent par
des soustractions d’une ou plusieurs rangées de ces
rhomboïdes , en sorte que la molécule soustractive
conserve l’analogie des autres cristallisations , et que
le fonds de la théorie subsiste , indépendamment
du choix que l’on pourroit faire entre l'une ou l’autre
des formes que l’on obtient par la division mécanique
( voyez 1.1, p. 93 ).
A !A‘
2. Chaux fluatée cubique. 1 l. {fig. 81 ). De
Lisle, t. I I , p. 7 ; esp. I ère.
On voit {fig- 8e ) le noyau octaedre renferme
dans le cube , et dont les angles solides i , V, coïncident
avec les milieux des faces de ce cube. On
y voit aussi le rhomboïde que l’on peut extraire
par des coupes qui partent de deux angles solides
opposés f , f ' du cube, et qui passent par les
diagonales contigùés à ces angles. Le rhomboïde
dont il s’agit est composé de l’octaèdre, et des deux
tétraèdres appliqués sur les deux faces du même
octaèdre, qui sont tournéès vers les angles y", f F.
I
3. Chaux lluatée dodécaèdre. BB {fig. 80)
*
pl. XXXII. En dodécaèdre rhomboïdal. Incidence