lysés ; et ce célèbre chimiste trouva que la strontiane,
qu’on avoit cru n’y exister que secondairement,
y étoit seule ‘combinée avec l’acide sulfu-
rique, dans les proportions indiquées ci-dessus.
3. Dès ce moment toutes les incertitudes se dissipèrent
; et comme jusqu’alors aucun auteur, du
moins que je sache , n’avoit décrit de formes cristallines
comme appartenant à la strontiane sulfatée,
je me servis de cette même différence dans les
angles primitifs, qui avoit fait naître la difficulté,
pour séparer les cristaux qu’on avoit associés, sans
fondement, à la baryte ^sulfatée, de ceux qui dévoient,
lui rester en partage. ;
4. On sait, au reste, que la strontiane est si
voisine de la baryte par ses propriétés , que d’habiles
chimistes ont douté, pendant quelque temps,
si c’étoient deux terres réellement différentes ; et il
sembla que la cristallisation, en travaillant sur les
substances composées de ces terres, avec un acide
commun, ait voulu représenter, par l’analogie des
formescelle des principes constituans. C’est presque
le même noyau de.part et d’autre, et les cristaux
secondaires offrent à l’oeil des rapports d’aspect,
que l’on peut comparer à ce que les botanistes
ont appelé Yuir de famille. La strontiane
sulfatée unitaire parôît n’être qu’une simple modification
de la baryte sulfatée binaire , dans laquelle
l’angle formé par les faces M, M { fig -121) est obtus,
au lieu d’être aigu. On croit retrouver dans la sirontiane
sulfatée bisunitaire, la variété de baryte sulfatée
que nous nommons raccourcie. Les autres
variétés se prêtent à de pareils rapprochemens ;
ainsi, dans la variété entourée 126 ) , il ne
faut que supposer des facettes verticales à la place
des arêtes x , pour avoir une forme analogue
à celle de la baryte sulfatée pantogène, et qui
aura le même signe représentatif
Il est vrai que dans toutes ces comparaisons , il
y aura quelques - angles semblablement situés , surtout
celui que forment entre elles les faces primitives
M , M , qui différeront d’une quantité sensible:
c’est comme la boussole , qu’il ne faut jamais
perdre de vue, pour éviter de s’égarer. Mais on
peut voir , dans la cristallographie de Romé de
Lisie, de quelle manière cet habile naturaliste, en
se guidant par la mesure même des angles, et en
supposant que l’octaèdre, qu’il regardoit comme la
forme primitive, s’allongeât tantôt dans un sens,
et tantôt dans l’autre, étoit parvenu à établir, entre
les formes originaires des deux substances , une
relation qui faisoit disparoître, en partie , les différences
extérieures qu’elles présentent, lorsqu’on a
égard à la structure.
Ce n’est pas tout, et l’on pourroit avoir un rapprochement
plus précis encore que celui dp ce
savant célèbre, en faisant toujours abstraction de
la division mécanique, et en supposant que, dans
la strontiane sulfatée, les faces latérales primitives
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