tendent au nord de l’île Solo, et à midi nous accostions
la côte de la Grande-Terre ; elle est haute et
montagneuse, sa verdure est délicieuse, de beaux
sommets affectant la forme de cônes parfaits, dominent
de belles plaines, couvertes de végétations
admirables. La côte que nous suivîmes de très-près
était garnie de cocotiers; cependant nous aperçûmes
peu de maisons isolées. Enfin, vers deux heures, unè
vaste baie au fond de laquelle était assise une ville
paraissant considérable se découvrit à nos regards :
nous y aperçûmes bientôt à l’ancre deux navires et une
petite chaloupe portant pavillon espagnol, un trois-
mâts portugais, et enfin un brig goélette n’ayant
aucune couleur : c’était la rade de Solo que je cherchais,
et sur laquelle nos deux corvettes mouillèrent
quelques instants après l’une à côté de l’autre *.,
Note 12.
CHAPITRE LU.
Séjour sur la rade de Bewan (îles Solo).
La baie de Bewan est vaste, mais peu profonde et
entièrement ouverte aux vents du nord, le mouillage
en est cependant bien abrité par les îles nombreuses
de Bangas, Pangasinan, Takoot - Kababawan, etc.
La côte est basse et boisée ; le fond de la baie est occupé
par la ville dont les maisons, bâties sur pilotis,
s’ayancent en.partie dans la mer. Ces habitations, qui
communiquent entre elles par de nombreux ponts en
bambous , produisent , vues de la rade, un effet des
plus pittoresques ; elles sont dominées par une. espèce
de citadelle formée avec des pieux garnis de terre.
Nos corvettes étaient arrivées sur la rade, couvertes
de leurs couleurs nationales ; nous ne tardâmes pas
à voir déployer au mât de pavillon de la forteresse, la
grande enseigne du sultan de ces îles. Un navigateur
français, Sonnerat, dans le voyage qu’il fit à Solo
en 1772, a dit : que le sultan de cetfe île , afin de
vu. io
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21 Juillet.