boisson fermentée fabriquée dans le pays. Le fisc
hollandais n’a laissé échapper aucun des moyens connus
pour prélever des impôts et augmenter ses recettes
le plus possible. Mais la branche du revenu la
plus considérable, celle qui contribue à rendre la
balance des recettes et des dépenses si favorable au
gouvernement, est celle qui tire sa source du monopole
qu’il s’est réservé dans l’achat de tous les produits
de l’agriculture des terrains concédés par’ lui.
Il revend ses denrées aux agents de la société de commerce
appelée Handel-Maatschappy, qui exerce à son
tour un monopole sur le commerce des Indes hollandaises.
Cette société a été créée en 1819 sous le patronage
du roi Frédéric-Guillaume, qui, pour encourager
les capitalistes du royaume des Pays-Bas
à concourir à sa formation, prit lui-même pour
20,000,000 de florins d’actions, et garantit à ses associés
Un intérêt de li -- p. 0/0 *.
» Depuis que le gouvernement hollandais avait succédé
à la compagnie dans l’administration de ses vastes
possessions, en prenant sa dette et ses charges; le
commerce en avait été ouvert à tous les nationaux et
aux étrangers, et on s’était borné à réserver aux Hollandais
divers avantages spécifiés par les règlements de
douanes. Malgré ce qu’avait d’honorable pour le goutrop
à leuiis usages, et ils ont trop le sentiment de leur supériorité
sur tous les peuples de la Malaisie pour se résigner à se
confondre avec eux et pour se soustraire à cet impôt;
* Pendant deux ans le roi Guillaume a été obligé dépaver cet
intérêt.
vernement hollandais cette concession aux idées du
temps, qui n’admet plus Futilité des compagnies souveraines,
et douées d’un caractère exclusif , il n’avait
pas tardé.à s’apercevoir que les avantages réservés
au pavillon national étaient insuffisants, et que les
Anglais, grâce à tslSupériorité de leurs capitaux et dè
leur navigation, avaient envahi le marché des possessions
néerlandaises d’outre^ner, et y dominaient exr
clusivement. C’est pour lutter contre eux qu’on songea
à former la société du Handel-Maatschappy; Cette
société, dont le caractère est purement commercial
et subordonné ^possède un capital de 97,000,000 de
florins. Elle n’a, à Java, qu’une simple factorerie
composée d’un président et de deux membres. Elle
ne<peut y posséder de terres à elle, car elle doit, pour
ses opérations, dominer la culture de toutes les terres.
Astreinte à ne se servir que de bâtiments construits
en Hollande et conduits par des Hollandais, il
ne lui est pas permis d’en posséder en propre, car il
faut que le bénéfice de Ses frets porte sur un plus
grand nombre de navires et d’individus, et, pour que
le bienfait de son action s’étende à toutes les parties
de la monarchie, elle doit disposer en Europe des arrivages
et des départs de sa navigation, de manière à
ce >qu’Amsterdam en mit;-’-'-, Rotterdam Dordrecht^
» et Middelbourg autant.
» Les employés du gouvernement li vrent à lâ factorerie
les dfenrées qu’ils acquièrent à Java ; la société
se charge de les transporter en Europe moyennant
un fret convenu, qui s’élevait en 1839 à 28 centimes.