mais je voulais visiter auparavant les terres de Bornéo
', que j’étais depuis longtemps désireux de connaître.
M. Brook, riche armatêur anglais, qui avait le-
projet de les visiter aussi , se trouvait sur la rade en
même temps que nous. Il comptait faire plusieurs
échelles dans la partie septentrionale de l’île, et re-k
monter la rivière de Bornéo ; mais je ne pouvais l’at--
tendre, parce qu’il devait rester quelques j ours encore
à Sincapour ; et d’ailleurs je’ ne pouvais donner
que peu de temps,à la reconnaissance de ces terres,
et je ne comptais faire qu’une courte relâche à la rivière
de Sambas, sur les bords de laquelle se trouve
Je principal établissement hollandais *
| Notes 7 , 8, 9 ,1 0 et 11.
CHAPITRE LI.
Traversée de Sincapour à l’embouchure de la rivière Sambas.—
Séjour sur la côte occidentale de Bornéo. — Traversée de
Bornéo à Solo.
. Le 2 juillet, vers.les huit heures du matin, nous
étions sous voile et nous faisions route pour sortir
du détroit, mais la brise était si faible que nous
.eûmes beaucoup de.peine à nous dégager du groupe
des navires au milieu desquels nous, avions mouillé.
Il nous fallut ensuite deux journées entières pour
franchir le détroit, dont la sortie est étroite et embarrassée
par des récifs dangereux. Enfin , après quarante
huit heures de calmes presque constants, une
jolie brise de S.-S.-E. nous fit perdre de vue ces terres
asiatiques, et nous poussa rapidement vers notre but.
Nous, avions aperçu de fort loin la plus sud des
îles Anambas, Me Victory, et quelques autres
terres peu importantes, lorsque, dans la matinée
du 8 „.la vigie signala les terres de Bornéo. Comme
à Java et à Sumatra, la côte est formée par une
1839.
2 Juillet..
8 Juillet..