merce. Les Chinois cachent soigneusement la quantité
d’or qu’ils chargent sur leurs jonques pour l’exporter
en Chine, et les Bougines ne donnent point un
compte exact d e là quantité d’or.qu’ils achètent aux
Chinois. On peut évaluer approximativement l’extraction
annuelle à 45 ou 47,000 piastres d'Espagne ainsi
réparties :
Sintang, Sangouw, etc. . . . 3,000 piastres.
Landak. . . . . . . . . . . 3,000
Mandoor................ . ... . . 5,000
Montrado. . . . . . . . . . 20,000
Sepang................................. 5,000
Lara................... ... 8,000
Loenrar......................................Û 3>000
Total. . . 47,000
dont la valeur monétaire et d’environ 144,000 florins.
» On trouve, du minerai de fer sur différents points
de la côte voisine de Billiton. Les lieux qui en sont
lp mieux pourvus ,> et ou l ’exploitation .en est J a
plus étendue, sont situés près de la pointe S.-O. de
l ’ile. On en exporte, annuellement environ six mille
pièces du poids de huit kilogrammes. Les Dayaks
en font l’exploitation, e t c’est généralement avec du
fer qu’ils payent leurs contributions au prince de Mat-
lam. Les îles de Carimata sont abondamment pourvues
de minerai de fe r , mais on ne l ’exploite pas.
On trouve aussi du minerai de fer dans différentes
localités de l’intérieur „ les/ Dayaks l ’exploitent et le
façonnent, mais seulement pour leur usage. A Tayang,
les Chinois ont un grand établissement pour l ’exploitation
des mines de fer. Depuis quelques années , ils
sont parvenus à y fondre des canons et des boulets.
Ils confectionnent aussi différents ustensiles dont on
vante la bonne qualité; Les ateliers pour la fonte du
fer sont on ne peut plus simples. Sous un hangar, ils
établissent un grand soufflet rond et de deux pieds de
diamètre; leur fourneau est construit en b r iq u e , il
communique, avéc un trou fait dans là te r r é , dans lequel
coule le métal fondu. L’établissement compte
quarante ouvriers seulement.
» Jusqu’i c i , sur la côte occidentale de Bornéo, on
n’a découvert des mines d’étain qu’à Siempang, à Mgt-
tam e t sur les îles Carimata; elles ne sont pas exploitées.
Il y a quarante ans environ , que des Chinois
en petit nombre s’étaient établis sur les îles du
Rendez-vous, et avaient commencé avec succès l’exploitation
des mines d’étain. Bientôt leur ville s’augmenta
rapidement: et devint le point de mire.des jonques
chinoises qui s ’y rendaient directement. Mais
ensuite les pirates attaquèrent la p la c e , ën tuèrent
tous les habitants e t brûlèrent tout ce qui s’y trouvait;
depuis cette époque, l ’exploitation des. mines
d’étain, a été tout à fait abandonnée.
» On trouve l’antimoine, que les naturels désignent
sôu sle nom deRatou-Tjilla, dans le lit des rivières. Si
le prix en était plus’élevé on pourrait en charger dés
navires. Depuis deux ans, la ville de Sadong a pris une
très-grande importance, grâce à l’exploitation de l’antimoine.
D é jà , on a pu avec ce m é ta l, faire le changement
de dix ou douze navires à voiles. En moins de
1839.
Julllèt.