rencontrer dans la couche à exploiter ils recherchent
toujours la pierre de touche, le faux diamant,
et quelques autres pierres fort dures, ovales et de différentes
couleurs.
»tes Chinois et les Malais se livrent également à la
recherche du diamant, mais ils ne procèdent pas
de la même manière. Les Malais creusent des puits
beaucoup moins larges à la surface qu’à la profondeur
qu’ils veulent atteindre, et ensuite ils soutiennent le
terrain avec des madriers de bois. Souvent l’ardeur
qu’ils mettent à cettè recherche leur a fait oublier
de prendre ces précautions et d’horribles catastrophes
en ont été la conséquence , par suite des
éboulements considérables qui ont eu lieu , et des
centaines d’ouvriers ont été enterrés vivants, là où
ils étaient allés chercher la richesse.
»Lorsque les ouvriers sont parvenus à atteindre la
couche qu’ils nomment Arring, ils enlèvent le terrain
par partie et en font le lavage pour en chercher
les diamants; pour cela ils creusent des citernes
carrées de deux pieds de profondeur sur douze de
large, dont Ils garnissent les côtés et les fonds avec
des bois; au moyen de planches, ils les divisent ensuite
en quatre compartiments ; un ouvrier, homme
ou femme, se place à l’extrémité de ces cloisons, et au
moyen d’un vase de bois de forme conique et dont
la base supérieure qui est la plus large a environ trois
pieds et demi de diamètre, il puise la matière et
commence le lavage en secouant fortement, de manière
que toutes les parties terreuses soient rejetées
par-dessus les bords tandis que les pierres restent au
fond du vase ; parmi ces pierres ils font ensuite le
triage, et enfin tous les diamants sont réunis entre les
mains du propriétaire de la mine.
» Les Chinois commencent par amollir la couche
qu’ils veulent exploiter avant de creuser pour y arriver
; leur première opération consiste donc à amener
les eaux sur le terrain, ensuite ils font de larges
ouvertures dans le sol jusqu’à ce qu’ils oient atteint la
couche ; ils remplissent ensuite ces ouvertures d’eau,
soit par dès conduits de source, soit en attendant les
pluies dont ils recueillent soigneusement les eaux ; enfin
au moyen de moulins à bras ils agitent fortement
ces eaux qui opèrent un premier lavage, après lequel
ils enlèvent le Arring pour le soumettre ensuite,
comme les Malais, à un nouveau lavage définitif.
» On trouvé quelquefois des diamants sur le lit de
la rivière de lamba (dans le haut pays de Landack),
mais la recherche en est très-difficile. Lorsque, après
une longue Sécheresse, les eaux de la rivière sont
très-basses, les Malais commencent ce travail ; ils
plongent avec ardeur, ils sont très-habiles à cet exercice
et souvent ils trouvent de fort bonnes pierres.
» Les diamants les plus gros ont tous été troüvés
sur le littoral. Ge fut dans la rivière et dans le district
de Landak, que l’on trouva ceux connus dans le pays
sous les noms deSegema et Sepalé qui furent offerts au
sultan comme cadeaux de noces.
» Depuis lors le Sepalé a été perdu, il a disparu à la
suite des guerres intérieures qui désolent si souvent