La force armée des Marie-Anne consiste en 61 hommes dont
13 officiers et 1 sous-officier et deux tambours.
Population :
Àgagna. . . . . .
Les environs. . . . .
Uinatai . . „ . ,,
Merizo. . . . .
Agat.................................
Inaharan.........................
Ile Rota. . . . . .
Total. . . . 6,982
Les îles Marie-Anne sont situées à 400 lieues à l’Est des
Philippines. Leur chaîne comprend une étendue, de 150 lieues,
depuis le 13e jusqu’au 20® latitude Nord. La capitale Agagna est
située par 13° 26' latitude nord et 150° 58' longitude Est du
méridien de Cadix. L’archipel se compose de 16 îles, Guaham
et Bota sont les seules habitées. Elles furent découvertes, en
1521, par Magellan et réunies à la domination de l’Espagne,
par Legaspe, en janvier 1565. Elles furent converties au christianisme
, en 1668, par S a v ito rn è s et des jésuites envoyés par
la reine d’Espagne Marie-Anne d’Autriche dont elles portent le
nom. Les habitants dé Guham sont bons, humains et hospitaliers
C’est une excellente relâche de ravitaillement; on y trouve
en abondance toute espèce de vivres frais. L’eau y est bonne et
facile à faire ; mais il est impossible de s’y procurer des vivres
de campagne.
(M . Demas.)
Note 25, page 239.
L’aiguade de Samboangan est assez commode ; les chaloupes
se rendent au débarcadère , auprès des débris d’une jetée en
bois dont on a abandonné la construction. Là, se trouve l’embouchure
d’un petit ruisseau qui vient rouler son eau courante
dans les cailloux du rivage. C’est un embranchement d’une
rivière assez considérable, q u i, après avoir^rrosé les rivages
des environs de la ville, va se réunir à la mer un peu à l’Est de
cette dernière.
Le ruisseau de l’aiguade.passe , dans la partie occidentale de
la ville, tout le long de la palissade qui entoure et défend cette
petite cité coloniale Les eaux sont quelquefois bourbeuses et
sales dans la journée. On ne peut guère penser alors à rempli:
les futailles. Pour avoir une eau limpide, il faut envoyer les
chaloupes pendant la nuit ou de très-grand, matin : les habitants
dé la ville n’ont pas encore souillé les eaux de cette aiguàde,
soit en y lavant du linge, soit en y jetant des corps étrangers.
Comme ils ne. boivent pas cette eau , ils ne sont pas intéressés à
la conserver pure et limpide.
Il y a dans les environs de la ville plusieurs sources d’eau
vive où chacun va puiser la petite provision de chaque jour.
Plusieurs d’entre elles sont respectées et même assez bien entretenues.
La plus belle, qui s’échappe d’une roche voisine, est
entièrement réservée à l’usage de la classe aristocratique du pays,
c’est-à-dire pour la maison du gouverneur et des cinq ou six
Européens q u i, à Samboangan, remplissent les premiers emplois
civils et militaires.
Monsieur le capitaine du port nous fit partager cet avantage:
chaque matin il nous envoyait à bord deux barils d’eau de roche
pour les tables du commandant et des officiers.
Le 5 août, tout le bord fut attristé par un événement mal-
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