NOTES
. Note 1, page 37.
Aussitôt que nous fumes à nos postes, le commandant d ’U rville
expédia un officier pour prévenir le gouverneur de notre arrivée,
et lui présenter les lettres de protection dont nous étions porteurs .
Ce haut fonctionnaire se trouvait pour lors à son beau palais de
B uiten zo rg , à trente milles dansrintérieur, résidence somptueuse
et agréable, qu’il occupe presque constamment, et qu’il ne quitte
de temps à autre que pour venir préside.r le grand conseil, et
assister aux discussions qui réclament impérieusement sa présence.
Dans les autres cas, et pour les affaires courantes, il ne se
dérange jamais ; des courriers sont constamment en route, lui
apportent la correspondance et transmettent ses décisions, qui,
vu le pouvoir presque illimité dont il est investi, ont toujours
force de loi. A l’exception des membres du haut conseil, et de
deux ou trois autorités dont la nomination émane directement
du roi de Hollande, tout le reste lui appartient, et il en dispose
en véritable souverain. Les promotions , les retraites sont à
son libre arbitre, et il peut agir à cet égard suivant sa seule
et unique volonté. De toutes les puissances européennes, la Hollande
est la seule qui, aujourd’hui , confie à un seul individu un
pouvoir aussi énorme; l ’opinion publique s’élève contré un