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 1839. 
 Avril. 
 90 VíJYAGE 
 r ie ,  etc.  Comme dans tout l’archipel d’Asie,  ces  boutiques  
 étaient  tenues  par des Chinois  qui avaient pris  
 passage  sur  les  bateaux  des  pêcheurs  bouguis.  La  
 plus  grande  activité  semblait  régner  dans  cette  petite  
 cité  de  pêcheurs,  et  cependant il y avait à peine  
 cinq  mois  que  ces  maisons  étaient  construites ;  leur  
 durée  ne  devait  pas  dépasser  six  mois.  Chaque  année, 
   les pêcheurs bouguis  qui se transportent sur ces  
 terres,  y  font  un  établissement  temporaire.  Chaque  
 prao  a sa maison, espèce d’atelier de pêche et de magasin  
 général,  où il  recueille  son  chargement  avant  
 de l’embarquer.  Plusieurs Chinois accompagnent ces  
 pêcheurs,  et  lorsqu’arrive  la  fin  de  la  saison  de  la  
 pêche,  les maisons sont détruites,  tout le matériel de  
 l’établissement  trouve  sa  place  sur  les  embarcations, 
   et  les  Malais  mettent  le  feu  à  leurs  cabanes  
 afin de retrouver,  l’année suivante,  la place déblayée.  
 Autour  de  ce  village,  nous  remarquâmes  quelques  
 plantations  de  courges,  venait  ensuite  la  forêt  que  
 les  lianes  rendent  presque  impénétrable. 
 Cette  petite république  vit dans un état de  paix remarquable  
 ;  au  dire  des  capitaines  marchands  qui  
 fréquentent  cette  rade,  les  querelles  y  sont fort  rares  
 , bien  que  parmi  tous ces  hommes qui  se  réunissent  
 pour  atteindre  un  même  but,  il  existe  une  
 concurrence  continuelle  pour  la  pêche  du  tripang  
 qui  fait  leur  principale  occupation ;  au  moment  de  
 notre passage les provisions étaient,  au village malais,  
 comme à ceux que nous avions visités dans la matinée,  
 fort rares  et fort chères. Les marchands  nous présentaientdes  
 Manucodes  et  un  grand  nombre  d oiseaux  
 de  paradis ,  de  l’espèce  dite  des  îles  Arrou  ;  tous  
 ces  oiseaux  venaient  de  la  côte  sud de  la  Nouvelle-  
 Guinée,  et je  doute fort,  malgré son  nom,  que  cette  
 variété  de  paradisiers existe sur ces îles. Leurs flancs  
 sont d’un jaune  sa le ,  et  ils ne  sont  que  très-peu  estimés  
 comme  objets de parure.  Malgré cela les Malais  
 et  les Chinois  ne  craignaient pas  d’en  demander  des  
 prix  fort  élevés,  aussi  trouvèrent-ils moins  d’acheteurs  
 que  pour les manucodes  qui passèrent presque 
 tous  entre  nos mains. 
 Nous ne  devions  plus  rester  qu’une  seule journée  
 au mouillage,  et je me  proposais  d’aller  visiter  1 île  
 Wa k an,   lorsque je  vis  arriver de  cette  terre  une pirogue  
 montée  par  le  chef d’un  village  de  la  côte  et  
 cinq  pagayeurs;  parmi  ceux-ci  deux  avaient  le  
 type  malais,  les  autres  étaient  des  Papous.  Ils  apportaient  
 quelques patates et une chèvre pour laquelle  
 ils exigeaient un  fusil  en  échange. Sur  ma  demande  
 de  nous  apporter  des  cochons,  ils nous  répondirent  
 qu’ils  étaient  musulmans  (islam ),  et  qu’ils  n’en  
 avaient  pas;  ils  se  rencontrèrent  avec  les  deux maîtres  
 d’école  Paulus et Domingo  qui  apportaient  aussi  
 quelques  provisions  et  quelques  coquilles  dont  ils  
 demandaient  des  prix  excessifs.  Je  les  laissai  débattant  
 avec  nos  cuisiniers  le  prix  de  leurs  denrées  
 lorsque  je m’embarquai  avec  M.  Jacquinot,  pour  aller  
 visiter la  côte occidentale de  l’île  Wakan. 
 Nous  débarquâmes  sur  la  pointe  sud-ouest  de  
 l’île, près  d’un  petit  village  composé  d’une  douzaine 
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