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 corvettes  qui  remirent  sous  voiles  le  lendemain  à  
 six heures du matin. 
 Poussés  par  une  jolie  brise  d’est,  nous  donnâmes  
 dans  la baie  vers mid i,  en  passant  entre  l’île  de  Sable  
 et  la  pointe  orientale  de  la  baie  que  nous  rangeâmes  
 de  près.  Je  gouvernai  ensuite  sur  la  pointe  
 Smith  que  nous  doublâmes  â  bonne  distance,  afin  
 d’éviter  les  rochers  qui  rendent  ses  abords  dangereux. 
   Il  était  deux  heures  de  l’après-midi  lorsque  
 nous  aperçûmes  le  fond  du  golfe  et  le  pavillon  britannique  
 ,  flottant  sur  l’établissement.  Dès  lors  je  
 laissai  tomber  l’ancre  â  quelques  encablures  du  rivage  
 et  â  trois milles  environ  de Victoria-Town.  Je  
 craignais  de m’enfoncer  davantage  dans  cette  vaste  
 baie  et  de perdre ensuite  un temps  considérable  pour  
 quitter  un  mouillage  sur lequel  je ne  comptais  faire  
 qu’une  très-courte  apparition  *. 
 Notes 8, 9,  10,  11,  12,  13,  14  et  15. 
 CHAPITRE  XLIV. 
 Séjour  au  port  Essington,  reconnaissance  des  îles  Arrou,  mouillage 
 au havre Dobo. 
 La  côte  qui  limite  le  port  Essington  est  comme  
 celle de  la  baie Rafles, basse et uniforme.  La végétation  
 y  paraît  languissante,  et  conserve  une  teinte  
 noirâtre qui fait naître la tristesse.  Le havre est vaste  
 et sûr,  l’eau  y  est  assez  profonde  pour  recevoir  des  
 vaisseaux  de  toute  grandeur.  Plusieurs  dangers  en  
 embarrassent  l’entrée  ;  un  d’eux  déjà  a  été  marqué  
 par un  naufrage :  c’est  celui  sur  lequel  se  perdit  
 le  navire  anglais  VOrontes,  jaugeant  cinq  cent  
 cinquante  tonneaux.  Sur  tout  son  pourtour,  le  port  
 Essington  offre  de  belles  plages  de  sable  sur  lesquelles  
 le  débarquement  est  facile.  Vers  le  fond  ,  
 la  terre  s’élève  un  peu;  quelques  falaises  de  dix  
 à  quinze  mètres  la  limitent  vers  la  mer.  Quelques  
 collines  mêmes  s’élèvent  au  loin  et  viennent  rompre  
 l’uniformité  de  la  vue.  C’est  sur  une  pointe 
 1839. 
 Avril. 
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