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capturés ou attaqués par eux. Dernièrement un lougre de guerre
hollandais a été attaqué à l ’cmbouchure d’une grande rivière de
Célèbes, par trente-trois praous armés de pierriers. Ce n’est que
grâce à un canon à pivot du calibre de vingt qu’il est parvenu à
les mettre en fuite après en avoir coulé cinq. C’est aussi dans le
but de réprimer les tentatives de piraterie que le brick le S iva
est en station ici. Mais les moyens employés sont insuffisants, et
il paraît même que la punition des coupables qu’on parvient a
saisir, consiste à les renvoyer aux chefs indigènes des beux auxquels
ils appartiennent ; il arrive souvent qu’ils n’y reçoivent
aucun châtiment. Cette conduite du gouvernement hollandais,
si ce qu’on nous a dit est v r a i, prouverait ou qu’il se sent encore
faible vis-à-vis des indigènes, ou bien qu’il désire par ces demi-
moyens faire respecter seulement le pavillon hollandais au détriment
des autres pavillons...............
Devant le pradwakan en construction dont je viens de parler,
nous assistons à un singulier jeu : au milieu d’un cercle de spectateurs
malais, deux enfants les jambes en arrêt recevaient et
donnaient chacun à son tour un coup de pied droit sur le bas
de la jambe gauche de son adversaire. C’était un combat en règle
mais sans plaintes et sans cris. Les spectateurs semblaient s’intéresser
beaucoup à la lutte ; l’un d’eux nous expliqua que c était
un jeu et que souvent des hommes faits y jouaient de Targent. Ce
serait une importation à faire en Angleterre, cet exercice y ferait
sans doute fureur; les parieurs du moins ne manqueraient pas.
...............Ce soir nous faisons notre visite d’adieu à M. Vayergang.
Il nous montre diverses armes malaises, et entre autre.s
la lance qui sert à chasser le cerf. Cette chasse se fait à cheval
et mérite d’être décrite : le cavalier est armé d’un roseau de six
à huit pieds de lon g , muni à une de scs extrémités d’un fer de
lance , et entaillé à Tautre bout de manière à recevoir un cordon
de cuir, q u i, retenu par un crochet élastique sur le milieu du
NOTES. 341
roseau, forme un noeud coulant. Le chasseur poursuit le cerf
dans les vastes plaines de Tintérieur jusqu’à ce qu’il puisse lui
passer le noeud coulant au cou ; il dégage aussitôt sa lance, la
retourne et frappe l’animal avec le fer. Le comble de l’adresse
consiste à tuer le cerf du premier coup. Cette chasse n ’est pas
çxempte de danger, car il arrive que le cerf attaque son antagoniste
, et d’autres fois il l’entraîne dans sa course vers des lieux
impraticables aux chevaux. Il faut être bon cavalier pour se
livrer à cet exercice, dans lequel on n’emploie que des selles
très-plates, sans étriers, e t , ce qui paraît incroyable , quoique
on nous Tait affirmé à plusieurs reprises, la courroie qui lie le
cerf est attachée à la bride du cheval et non pas à la selle. Un
homme seul ne pourrait résister aux efforts du cerf, et il paraît
que le cheval ainsi tiraillé oppose une résistance qui entrave la
marche de la victime et accélère sa mort.
U n autre moyen de capturer les cerfs, tout aussi original,
mais qui ne demande pas d’habileté équestre, consiste à garnir
d’hameçons les grappes d’un fruit produit par un arbrisseau
particulier et très-commun. Les cerfs, qui en sont très-friands,
se lèvent sur leurs jarrets pour les atteindre et restent suspendus
aux hameçons. On emploie de semblables pièges au bord des
ruisseaux où ils vont boire..............
Je ne veux pas cependant quitter cette plage sans parler de la
fameuse huile deMakassar, car elle existe en effet. Les indigènes en
font usage , surtout les femmes. Elle se vend à bas prix, car elle
coûte une roupie (2 fr. 14 c.) les quatre bouteilles. Cette huile
est rousse, épaisse , elle possède une forte odeur de créosote, qui
n’a rien d’agréable. On l’obtient de Tamande d’un arbre dont la
feuille m’a paru semblable à celle du noyer ; on pile ces amandes,
on les sèche, puis on en extrait Tbuile par Tébullition dans Teau ;
on la mélange ensuite avec d’autres ingrédients qui la rendent
parfaite. Le nom de Tarbre en malais est badeau, que diraient les