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266 NOTES.
quel les Anglais les avaient accoutumés. En montant sur le pont,
ils portèrent leurs mains à leur ventre, qu’ils faisaient aussi
plat que possible, pour nous faire comprendre le but de leur
visite. Quelques galettes ne les satisfirent point et pendant toute
la journée ils nous persécutèrent de leurs demandes continuelles;
trouvant que nous n ’étions pas assez généreux à leur
égard, ils se réfugièrent sur Tavant e t, sans plus de façon, se
langèrent autour de l’auge des cocbons, avec lesquels ils partagèrent
, bon gré, mal gré, le mauvais biscuit et le riz qui
avaient été mis dans leur auge. Cette race de la Nouvelle-
Hollande est sans contredit la plus laide que nous ayons encore
vue : elle est noire comme les nègres de la côte d’Afrique; leurs
traits sont hideux et leurs membres grêles entièrement dispro-
poitionnés. Ils n’ont même pas assez d’industrie pour se construire
des cases ni les moindres vêtements : ils errent dans les
forêts ou sur les plages qui leur offrent des herbes ou des coquilles
pour leur nourriture, et couchent sur le sable sans aucun
abri. Sous le rapport physique et moral, ils ressemblent beaucoup
plus au singe qu’à l ’homme et pourraient bien servir de
transition de l’un à l’autre.
Pendant notre séjour à Raffles-Bay, tout le temps de ceux qui
n avaient rien de mieux à faire se passa à la chasse, et nous
fûmes assez heureux pour que nos chasseurs intrépides tuassent
quatre kangourous, quadrupèdes de l’espèce des sarigues, assez
communs dans les environs du port, mais très-difficiles à tuer,
surtout sans chiens de chasse : la chair de ces animaux fut
trouvée excellente et peut-être préférable à celle du meilleur
chevreuil.
( M . M o n tra v e l. )
NOTES.
Note 1 2 , page 60.
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Voici le type commun des hommes qui montèrent à bord.
Front bas, yeux assez bien fendus, pourtant sans vivacité; nez
épais, pas tout à fait aplati comme les Malais, mais très-fort de narines
et tendant à remonter vers le haut de la tête ; bouche large,
lèvres épaisses , dents magnifiques, menton rond et barbu, chevelure
sa le, dégoûtante, longue, rude comme du crin, collée
par l’eau et la poussière, longue assez pour arriver sur les
épaules; épaules peu larges, faisant angle droit avec le bras,
sans rondeur.de forme; bras longs, buste court, jambes longues,
cuisses maigres, mollets, point : voilà, quant au physique,
l ’Australien que j’ai vu. Pouvez-vous vous figurer quelque chose
de plus la id , de plus ignoble ? et encore les paroles ne peuvent
rendre ce tout dégoûtant; il faut les voir, pour juger à quelle
sale espèce appartiennent ces pauvres diables. Quand ils arrivèrent
à bord, ils paraissaient affamés ; peu après leur arrivée, on
leur donna du biscuit qu’ils avalèrent précipitamment. Chacun
avait sur son dos une espèce de panier long tissé en paille fine
et retenu autour de leur cou par un cordon d’écorce ou de
racine : quand ils eurent assouvi leur faim , ils mirent dans ces
paniers le peu de biscuit qui leur restait, c’était probablement
pour leurs femmes.
(M. Duroch.)
Note 13, page 60.
Parti le 29 au matin pour explorer le canal Bowen, je devais,
en sondant la partie sud du canal, et en faisant des stationssur les
points convenables, m’avancer à la recherche d’une grande
baie, que paraissait indiquer un passage d’une relation anglaise ;
cette baie devait présenter un fond favorable au mouillage d’un
grand nombre de navires.
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