i il
it
mm
i l i i
Iff II
Mti
!:ii
;■ :4ix
■nUi
! 2 = : I l :
-ÜL
¿4 :: '
établir de nouveau et qu’ils ont, dans cette idée, respecté ce qui,
cependant, n’avait été nullement confié à leur garde et à leur
loyauté.
De l à , poussant nos reclierches dans les environs, nous vîmes
plusieurs restes de constructions en pierre, et entre autres une
muraille épaisse et élevée, sur une longueur encore existante
d’une centaine de pieds , que, par les diverses directions qu’elle
su it, nous jugeâmes avoir jadis servi de clôture à l’établissement.
Après avoir exploré ces ruines , nous prîmes un sentier qui
nous conduisit dans Tintérieur d u b ois, et nous nous occupâmes
à collecter quelques objets d ’histoire naturelle, et entre autres
plusieurs insectes assez curieux. A quatre beures , nous étions
de retour dans le village qui, ainsi que ceux de Wama , ne se
compose que de quelques cases ; ayant demandé à être conduits
chez le maître d’école , nous le trouvâmes a lité , souffrant d’une
inflammation d’entrailles , et incapable de nous donner aucuns
renseignements.
II y a deux maîtres d’école sur Wama, deux sur Wakan.
Chacun d’eux reçoit quatre-vingt roupies par an du gouvernement
des Moluques, et encore ce minime salaire n’est-il pas payé
très-exactement ; car, à Tépoque de notre mouillage, ces quatre
pauvres diables attendaient avec impatience qu’on voulût bien
penser à eux.
(M. Jacquinot.)
Note 23, page 107.
En voyant les belles forêts voisines du mouillage, cette végétation
grandiose comme nous n’en avions encore vu qu’à Mindanao,
je retrouvai avec plaisir la belle nature des pays équatoriaux si
différents de la chétive végétation de la Nouvelle-Hollande ;
celle-ci, qui était encore si fraîche dans mes souvenirs , ne m’en
parut que plus ingrate. Dans Tun de ces pays, c’est à peine si on
trouve de l’ombre suffisante sous les arbres en plein m id i, dans
Tautre au contraire les arbres sont si touffus, qu on y est alors
plongé presque dans l ’obscurité.
Nos chasseurs trouvèrent dans cette forêt d énormes pigeons ,
des kakatoès et une grande variété de perruches ; mais on ne vit
aucune espèce d’oiseaux de paradis : cet oiseau ne parait pas
exister dans ces îles, malgré qu’il y en ait une espèce à laquelle
on donne le nom d’oiseau des îles Arrou. On tua, dès le premier
jour, un énorme boa dont la chair fit nos delices.
Nous ne cessâmes, pendant notre séjour à la baie Dobo, d’avoir
des relations avec les habitants des îles voisines, dont nous
visitâmes les divers villages ; le plus considérable est celui de
Wakan, où existait Tancien établissement de la compagnie hollandaise
qui fut abandonné vers 1790. On y voit encore le fort
parfaitement intact, bâti en pierre solide ; la végétation seulement
en a envahi Tintérieur, mais il faudrait très-peu de temps
pour l’occuper de nouveau. Les habitants de ces îles, peu habitués
à voir des étrangers, sont défiants et très-craintifs; leurs
maisons élevées sur des pieux , dans lesquelles on ne peut pénétrer
que par une trappe qui existe sous le plancher, semblent
disposées de manière à les garantir de la surprise des pirates qui
visitent souvent leurs côtes et à résister à leurs attaques. Tout
dans leurs manières, leur extérieur et leur costume semble
annoncer qu’ils descendent de Malais établis depuis une époque
indéterminée dans ce pays, et qui se sont alliés comme partout
aux races nègres. Leur langue cependant diffère du malais ,
mais tous le comprennent un peu.
Ils reconnaissent tous la souveraineté de la Hollande sur leur
pays.Mais les Hollandais l’exercent avec le moins de frais possible ;
ils se contentent d’entretenir dans ces îles quatre maîtres d école