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JLes habitants de la baie Triton se servent de la lance, de la
sagaye et de Tare ; ces armes sont faites à peu près comme celles
des autres sauvages. Quant à leur costume, il est excessivement
simple ; ils ne portent que le simple maro ; seulement les chefs
jettent quelquefois une pièce d’étoffe sur leurs épaules ; mais
leur principale distinction parait consister dans ce qu’on peut
appeler le turban , c’est-à-dire, dans un mouchoir européen ou
tout autre morceau d’étoffe qu’ils roulent autour de leur tète.
.T’ai cru voir que les chefs ou les grands seuls avaient le droit de
garantir ainsi leur chevelure, car ceux qui s’annonçaient comme
tels, m’ont toujours montré cette marque distinctive pour me
pi'Ouver la vérité de ce qu’ils me disaient.
Nous n’avons pas vu une seule de leurs femmes d ’assez près
pour pouvoir en parler ; les hommes nous ont toujours montré
une défiance extrême à ce sujet, et quand le hasard m’a conduit
auprès d’une case habitée, j’ai toujours vu les femmes et les
enfants s’enfuir à toutes jambes dans les bois.
On nous a dit que les colons qui s’établirent à la baie Triton
en 1829, avaient eu beaucoup à souffrir des maladies, des fièvres
et même des attaques des habitants. Un des derniers gouverneurs
nous a donné des détails assez curieux à ce sujet, et dans
les derniers mois de son administration, il s’était même vu obligé
de restreindre les promenades de ses soldats, que les naturels
assassinaient impitoyablement.
Suivant lu i, la tête d’un ennemi blanc ou noir était le plus
beau cadeau que pouvait offrir un jeune fiancé à sa future, e tc ..,
Mais je me méfie toujours un peu des renseignements que me
tiennent les Hollandais sur leurs colonies, ils en exagèrent ordi-
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Il
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nairement le vilain côté, e t, en cela, ils font l’inverse des
Français.
(M. Marescot. )
’Fill 1
Les naturels qui montaient la pirogue que nous avions vue
en arrivant, revinrent de leur première frayeur et accostèrent
le bord le lendemain ; ils nous expliquèrent en langue malaise
la cause de la disparition des habitants : une tribu assez nombreuse
habitait les bords de la baie avant l’arrivée des Hollandais
et fut détruite par une tribu guerrière, venue du N -0 .,
qui massacra les hommes , emmena les femmes en esclavage ;
eux et leurs femmes étaient parvenus en se sauvant dans les
forêts à échapper à la destruction de leur tribu , dont ils restaient
seuls quand arriva la corvette le Triton envoyée par
M. Merkus, alors gouverneur des Moluques, pour fonder un
établissement sur la côte de la Nouvelle-Guinée.
{M. Montravel.)
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De bonne heure, armés de fusils, de filets à papillons et de
boites à insectes, nous nous dirigeons au nombre de six ou sept
vers la rivière Outanata ; notre embarcation abrège la route
que nous aurions dû parcourir par terre, en nous déposant sur
un point assez éloigné de notre mouillage , d’où nous pouvons
entrer de suite dans le bois et atteindre le cours de la rivière
éloignée de deux milles environ du lieu de l ’établissement hollandais.
Au bout de quelques pas nous trouvons deux cases ou plu
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