
 
        
         
		habituellement  des  pelouses  de  verdure  qu’embellissent  le&  
 fleurs du pays ou quelques  arbrisseaux emblématiques. 
 L’ensemble de Tédifice est peint  à la  cbaux ,  et sur une pierre  
 noire ,  placée  perpendiculairement  ou  à  plat sur la  tombe ,  on  
 peut lire  l’histoire  et  les  vertus  de  celui  qui  dort  du  dernier  
 sommeil. 
 Les Chinois  ont un temple dans  la  ville :  c’est un  édifice  assez  
 curieux  et  que  j’ai visité avec  intérêt.  J’y  ai  remarqué deux  colonnes  
 en  fonte,  qu’on  avait fait  venir exprès  de Macao  :  chacune  
 d’elles représentait un monstre hideux ,  une façon de dragon  
 prêt  à  engloutir ceux qui  les approchaient. 
 Ces morceaux de sculpture  chinoise défendaient les deux cotés  
 d’un autel  chargé  de marmousets  en porcelaine  et  de différents  
 autres  colifichets.  Deux vases d’uu  assez beau travail, et remplis  
 de fleurs artificielles ,  étaient,  pour ainsi dire,  perdus au milieu  
 de ces diableries bizarres.  Des  cierges  en  cire rouge,  rangés tout  
 autour,  brûlaient incessamment  en  jetant leurs pales  reflets  sur  
 un  mauvais  tableau qui  formait le maître-autel et qui représentait  
 Confutzée ou quelque autre  sectaire de ce genre. 
 Un  vieux bonhomme  chinois , le prêtre de céans, voulut bien  
 se  déranger d’une partie de cartes  qui  semblait l ’intéresser  vivement  
 , pour m’expliquer  ce que  je  regardais  avec  une attention  
 aussi  soutenue ; mais , malgré  toute ma bonne volonté,  il me fut  
 impossible de  comprendre un seul mot  de tout  ce  qu il me dit. 
 Une  cour  assez  grande et à peu près  carrée  sépare 1 intérieur  
 du  temple  de  la porte  d’entrée  :  cette  dernière  est  bariolée  de  
 diverses  couleurs ,  qui lui donnent un  certain caractère d étrangeté  
 ,  e t ,  de  chaque  côté,  on  y  voit un  lion  en bronze avec un  
 boulet dans la gueule. Quelques ballons en papier peint en rouge,  
 en  bleu , en v ert, servent à contenir et à abriter le luminaire qui  
 doit éclairer le  saint portique pendant  la nuit. 
 ( M. Marescot. ) 
 Note  4 1 ,  page  228. 
 Dans une des rues de Makassar se trouve une pagode chinoise,  
 la plus  curieuse  que  nous  ayons  vue  jusque-là.  Ce  qui m’a  le  
 plus  frappé,  ce sont deux  colonnes  de  cinq  mètres de hauteur,  
 sur  lesquelles  sont  sculptés,  en  relief  et  à  jou r ,  des  monstres  
 allégoriques. Sous le péristyle de la pagode, on me  fit remarquer  
 un  grand  vase  en  fonte,  dans  lequel les Chinois viennent  
 faire brûler des feuilles  d’or qu’ils  croient se convertir  en  monnaie  
 dans Tautre monde,  et  qu’ils font ainsi parvenir  à  leurs parents  
 morts.  Leurs prêtres se gardent bien de  détruire  cette superstition  
 ,  qui leur rapporte de  fortes sommes ;  car  ce  sont eux  
 qui  vendent les feuilles d’or destinées au feu ,  et ils les font payer  
 une  piastre  forte  chacune.  Quand  un  Chinois  fait  une  entreprise  
 de commerce ,  il vient à la pagode et prend quelques petites  
 pièces de  cuivre  dans  un  tronc  destiné  à  cet effet  :  ces  pièces  
 sont censées appartenir  à la divinité,  elles  font partie  du  capital  
 exposé  par  le négociant,  et rapportent au prêteur  ( prêtre)  des  
 intérêts proportionnés au gain et  à  la foi religieuse du capitaliste.  
 Par mille superstitions ,  les prêtres  chinois  savent extorquer des  
 fonds  à  leurs administrés  et se  faire  ainsi un honnête  revenu. 
 ( M.  Montravel. ) 
 Note  42,  page 228. 
     J’avais  visité Wlardingen  et  ses jolies  maisons,  commodes  
 demeures des  Européens ;  parcouru  en  tous  sens, ce que  les  
 Hollandais appellent le Campong malais ,  et ce qui  est en  réalité  
 tout Makassar ;  fouillé toutes les boutiques malaises et chinoises ;  
 assisté  à  toutes les  cérémonies  des  noces  chinoises ;  enfin  j étais