210 NOTES.
seconde bande de nuages plus élevés avait un mouvement contraire
du N. O. au S. E . , ou plutôt de l’O. à l’E. Ensuite, une
troisième bande de nuages bien plus élevée que les deux premières
, et en forme de barbes de chat, se mouvait dans le même
sens que la bande inférieure.
( M. Gourdin. )
Note 22, page 39.
Pendant toute la journée, j’ai remarqué que les nuages chassaient
dans deux directions tout-à-fait opposées ; les moins élevés
marchaient dans le sens du v en t, les plus hauts dans le sens contraire.
Dans la soirée, ou distinguait trois courants d’air chassant
les nuages de l’atmosphère dans trois directions. Les nuages
supérieurs et inférieurs chassaient dans le sens du v en t, les intermédiaires
dans la direction opposée. Ceux-ci étaient les plus
légers et les moins bien terminés.
( M . Gervaize.')
Note 23, page 3g.
On put remarquer pendant la journée plusieurs courants tout-
à-fait opposés dans les régions supérieures de l’atmosphère. Les
nuages les plus rapprochés de nous suivaient la direction du vent
frais, qui dépendait' alors du S. S. E . , tandis que ceux qui
occupaient une région plus élevée suivaient une direction tout-
à-fait contraire.
( M. Marescot. )
Note 24, page 3g.
Notre relâche a un but tout d’humanité : nous avions à bord
un élève attaqué de la poitrine. La température des régions polaires
devait être préjudiciable à sa maladie. Le climat doux et
tempéré du Brésil, l’air sain qu’on y respire devaient, au contraire,
être favorables à son rétablissement. En se détournant un
peu de sa route, notre commandant peut arracher un jeune officier
à une mort imminente, et si un jour les glaces du pôle se
referment sur nous , ce sera une victime de moins.
( 3/ . Gourdin. )
Note 25, page 39.
M. Coupvent, que j’avais chargé des observations de physique,
dont les études et le goût sont portés vers cette Science, voulut
observer des inclinaisons de l’aiguille“, afin de profiler de notre
position actuelle aux environs de l’équateur magnétique. Malgré
sa persévérance et toutes les peines qu’il se donna pour utiliser
l’instrument qui avait été mis à sa disposition, il ne put jamais
parvenir à en tirer le moindre parti. Les barreaux aimantés qui
lui avaient été fournis par l’arsenal de Toulon se trouvèrent nuls
et ne produisirent aucun effet sur les aiguilles, qui elles-mêmes
étaient mal centrées et roulaient sur des chapes défectueuses.
La boussole avait d’ailleurs été construite pour lés expériences à
terre, et ne comportait aucune des conditions nécessaires pour
paralyser les effets du tangage et du roulis. Malgré tous les soins
que l’on pi’it pour remédier à cet inconvénient, en les plaçant
dans une cage à double suspension, il fut impossible d’obtenir
le moindre résultat satisfaisant. Je regrettai d’autant plus de ne
pas avoir un meilleur instrument, que M. Coupvent eût pu
amasser des matériaux pleins d’intérêt qui eussent servi à corroborer
les observations du même genre faites simultanément et
dans les mêmes conditions à bord de VAstrolabe.
( M . Jacquinot. )