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Note 1, page ixix.
J’étais loin de penser me trouver de nouveau et pour la troisième
fois dans les hasards d’une campagne de découvertes ; je
croyais terminer ma carrière maritime par quelques voyages ordinaires
qui m’eussent peut-être confiné dans la Méditerranée,
lorsque le commandant d’Urville crut entrevoir que l’occasion
était favorable pour solliciter un commandement et présenter le
plan d’une nouvelle expédition. Son but principal était d’aller recueillir
dans les îles de la mer du Sud quelques documents pour
terminer un important ouvrage qui, depuis longues années, était
l’objet de ses travaux et de ses recherches. L’arrivée de M. le vice-
amiral Rosamel au ministère de la marine lui fit espérer d’être
accueilli, et en cela ses prévisions ne le trompèrent pas.
Loin d’imiter un de ses prédécesseurs, qui n’avait cessé de déprécier
les Voyages et qui avait constamment éloigné de toutes
faveurs ceux qui y avaient coopéré, le nouveau ministre s’empressa
de soumettre le projet au roi qui donna aussitôt son adhésion
; il en agrandit même l’itinéraire, en désirant que la nouvelle
expédition débutât par s’avancer aussi près que possible du
pôle sud et fît ses efforts pour suivre la route de l’Anglais Weddell,
qui assurait avoir atteint presque sans difficulté le 74e parallèle.
Pour assurer davantage le succès de cette première partie de la