se trouve un tronc, et il ne doit pas être le moins productif.
Au pied du grand autel se trouvaient quelques pierres indiquant
des tombeaux, parmi lesquels se trouve celui d’un consul
français nommé Cazalon, mort en i6 * \ Au sortir de cette église,
nous nous acheminons pour aller visiter celle dont nous apercevions
le clocher rivalisant de hauteur avec celui de l’église des
Franciscains. Malheureusement elle est fermée, ce qui nous
oblige à revenir sur nos pas. Nous nons rendons chez le consul
français, M. Bretillard. Sa rue est celle des grands magasins ,
contenant des marchandises anglaises et françaises. Les étoffés
sont généralement de fabrique anglaise. La quincaillerie et autres
objets semblables proviennent de nos manufactures. Un des
marchands, chez qui nous faisions différentes emplettes, nous
dit qu’au bout de quelques années, lorsque son fonds était
épuisé, il allait faire ses achats à Marseille et venait les débiter
de nouveau. Les prix de ces marchandises sont fort élevés et dépassent
trois ou quatre fois la valeur primitive de l’objet. Malgré
ces hauts prix, il est beaucoup d’objets qu’on ne peut pas se
procurer, comme des crayons de dessin, du papier pour le même
o b je t, e tc ., etc.
( M . Desgraz.)
Note i4 i page 1^-
L’eau ne m’a pas paru très-abondante à Santa-Cruz. Je n’ai vu
sur la place principale qu’une seule fontaine monumentale, élevée
en l’honneur de la Vierge. Un obélisque en marbre blanc est
surmonté de sa statue. Aux angles du piédestal sont quatre rois
guanches, qui paraissent se réjouir de la lumière qui vient de
luire sur eux ; ils tiennent à la main des ossements humains. Une
inscription rappelle la conversion du peuple guanche à la religion
chrétienne. Elle eût pu ajouter q u e , pour rendre la conversion
plus complète, les Espagnols exterminèrent la naüon indigène.
Aujourd’h u i, le peuple guanche n’existe plus que de nom. Ses
ossements sont enfouis dans les cavernes de l’î l e , d’où les Espagnols
vont chaque jour les exhumer pour satisfaire la curiosité
des voyageurs.
( M. Roquemaürel. )
Note i5 , page 35.
Dans les grains, l'Astrolabe se comporte parfaitement ; la mâture
est tellement solide qu’un grain très-fort, reçu les huniers
h auts, ne fit pas seulement ployer les mâts de hune. La corvette
est tellement chargée, qu’elle incline peu ; et néanmoins ses
mouvements sont très-doux ; elle s’élève parfaitement à la lame et
mouille très-peu. Ses mouvements de tangage sont doux et modérés
; mais elle a besoin, lorsque la brise est fraîche, d’être débarrassée
de bonne heure de ses perroquets et de son grand fo c ,
qui lui rendent le tangage dur. Sous les huniers et les basses-
voiles elle se comporte à merveille.
(A /. Gourdin.)
Note 16, page 3y.
Temps incertain et orageux ; brise variable du N. au S . , passant
par TE. Le soir, le ciel prend un aspect menaçant : éclairs
dans le N. E. Le tonnerre se fait entendre, et le grain de N . E.
nous a assailli avec violence. La brise a soufflé de tous les points
de 1 horizon, et un nuage d’une pluie tiède s’est abattu sur la
corvette. On a mis des feux de position pour éviter une séparation
avec notre conserve. Pendant que nous manoeuvrions pour
fuir devant le grain et profiter ensuite de la brise favorable pour
faire route, la Zélée, dont nous distinguions les feux, paraissait
s’éloigner de nous rapidement. On vira de bord vers elle,
pour en connaître la cause, et l’on s’aperçut bientôt que la Zélée