12 H i s t o i r e N ^ t u r e l z e
f o n t t r è s - m o b i l e s , a i n f i q u e c e l l e s d e s a u t r e s Serpens
v i p e r e s ; 1 a n i m a l l e s p e u t i n c l i n e r o u r e d r e f f e r à
» articulés, mais à donner le mouvement à toutes les parties qui en
» ont befom ; à quoi auffi les nerfs contribuent de leur part !
» Le grand nombre des os qui relient au corps de la vipère,
apres ceux e la tête , ne conlifte qu’en vertèbres & en côtes. Les
» vertebres- commencent à la partie poftérieure du crâney à laquelle
a première eft articulée ; les autres font arrangées de fuite , forte-
» meht articulées l’une à l'autre, & continuent jufqu’à l’extrémité
» de la queue. Chaque vipère, tans mâle que femelle , a cent qua-
» rante-cmq vertèbres depuis la fin delà tête jufquau commencement
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?JiïM & deUX Cent cîuatre‘vingt-dix côtes, qui eft le nombre
» double des vertèbres, à chacune defquelles il y a deux côtes arti-
» culees, une de chaqtte côté, qui font ployées & qui embraffent
es parties vitales & les naturelles de la vipère, & dont chaque r rr ,vicnt fe ren* *e à m <ies b°uts n i deffous le ventre , qui eft propre à toutes les deux ; en forte qu’il
» T a autant de grandes écailles fous le ventre, depuis la fin de la
» trtftjufquau commencement de la queue, qu'il y a de-vertèbres
» afforties de leurs deux côtes. Outre céla, il y a vingt-cinq vertèbres
» depuis le haut de la queue jufqu’à fon extrémité , & ces vertèbres
« nont plus de côtes , mais elles ont, en leur place , de petites
» apophyfes qui diminuent en grandeur, de même que les ver-
» tebres, en tendant vers le bout de la queue.
” Les vertèbres ont une apophyfe épineufe en leur partie fupérieure,
» qui va de long en long , & qui a près d’„ ne j;gne de ^ . eI{es
» en ont au-deffous une autre pointue, qui eft courbée vers le côté
» de la queue, & qui eft de même hauteur que la fupérieure : elles
» ont auffi des apophyfes tranfverfes aux deux côtés, auxquelles les
d e s S e r p e n s . 13
v o l o n t é : c o m m u n é m e n t e l l e s f o n t c o u c h é e s e n a r r i è r e
l e l o n g d e l a m â c h o i r e , & a l o r s l e u r p o i n t e n e p a r o î t
” côtes font articulées ; elles font creufes dans leur milieu , & reçoi-
» vent le corps de la moelle qui part du derrière de la tête, qui
• jj fournit autant de paires de nerfs qu'il y a de vertèbres, & qui con-
» tinue jufqu’à l’extrémité de la queue.
» Il y a quatre grands mufcles bien forts & biet/longs, qui pren*
u nent leur origine du derrière de la tête, & qui defcendent deux
J) de chaque côté des apophyfes épineufes , l’un joignant l’épine
ii & 1 autre au cote & un peu au-deftous du premier, qu’il accom-
» pagne de long en long jufqu'au bout de la queue. II y a auffi deux
ii grands mufcles de pareille longueur qui font attachés à la partie
u intérieure des vertebres, & qui les accompagnent d’un bout à
» l’autre, de même que les fupérieurs. Nous remarquons auffi de
jj chaque côté , autant de mufcles intercoftaux qu’il y a de vertèbres
J) fervant au meme ufage que ceux des autres animaux , qui feparent
jj les cotes depuis la racine jufqu à leur pointe ; tous ces mufcles font
jj auffi accompagnés de veines & d’artères, de même que les plus
jj grands.
” La trachée-artère eft fituée au-deffus & tout le long de La langue,
jj & lui fert comme de couverture par fa partie antérieure ; elle a
jj fon commencement à l’entrée de la gueule , . où elle préfente un
jj trou ovale relevé en haut, & ayant comme un petit bec en fa
jj partie inférieure. Elle eft compofée , à l’entrée , de plufieiirs an-
jj neaux cartilagineux joints les uns aux autres, qui continuent environ
jj la longueur dun bon pouce, & qui fe jettent dans le côté droit
jj de la vipere, ou ils rencontrent le poumon ; & depuis cet
u endroit-là, on ne voit plus que les demi-anneaux renverfés, lefquels
jj étant joints des deux côtés à des membranes qui dépendent du