2 H i s t o i r e N a t u r e l l e
fucs empoifonnés donnent la mort lorfqu’ils fe mêlent
avec le fang. Il ne faut pas croire cependant que le
plus grand nombre de ces Reptiles foient venimeux ;
Viper or adder , en Anglois.
La vipère, M. dAubenton , Hi(i. natur. des Serpens, Encyclopédie
méthodique.
Colub. Berus, Linneus , Syjlema naturae, amphibia Serpentes.
Coluber Berus. — Vipera Francifci Redi. — Vipera mofis, charas.—■
Laurenti, Specimen Medicum. Viennes -, tj6 S , fo l. g y & Jèq.
Vipera, R a y, Synopjts Quadrupedum & Serperitini generis. Londr.
i6 s y , p . ftS$.
Vipera , Gejhgr. de Serpentum natura. fo l. 7 1 .
Col. Berus, IV u lf, Ichthyologia cum amphibiis regni BoraJJici.
Viper or adder, EJfrf Touwards à natural Hijlory o f Serpents
by Charles Owen. London, i j q z , p . ÿ i , p l . i .
Viper , Zoologie Britannique, val. 3 , p. 25 , p l. 4 , n .°iz .
Vipera angliça , fufca dorfp lineâ undatâ nigricante cotifpicuâ.
Petiv. myf. fo l. îy , n.°. toy.
Vipère , M. Valmont de Bomare.
Vipera vçra India: prteritslis. Seba;, niu/e. z , tabula 8 , fig. 4.
Nous croyons devoir prévenir ici , relativement â là nomenclature
des diverfes etpeeesderSerpens dont nous allons1 traiter , que plufïcurs
noms dont t e Mo_dernes fe . fervent pour Iesdéfigner,, ont été également
employés- par les Anciens ; tels font les- noms de- berus,
prefer , ajpic, boa, p idera, caecilia, miliaris , trifia lis, dipfas, dryi-
nus , edops , slops-, molu rus , Jchytah , Sec. Mais les Anciens ont
fi- peu, cariétérjfé t e différentes efpèces: auxquelles ils, ont attribué
ces noms , qu’il eft prefque impolîîble de les reconnoitre ; tout ce
que j’ai cru découvrir , par une comparaifon attentive des expreffions
des Anciens, avec les deferiptions des Serpens qui ont été bien
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l’on doit préfumer que , tout au plus, le tiers des
diverfes efpèces de Serpens, renferme un poifon très-
aélif. Ce font ces efpèces redoutables qu’il importe
le plus de connoître , pour les éviter ; auffi commencerons
nous , en traitant de chaque genre de Serpens,
par donner l’hiiloire de ceux q u i, pour ainfi dire,
recèlent la mort, & dont 1 approche eft d’autant plus
dangereufe, que leurs armes empoilonnées, prefque
toujours enveloppees dans une forte de fourreau qui
les dérobe aux regards, ne peuvent faire naître aucune
méfiance ni infpirer aucune précaution.
Parmi ces efpeces, dont le venin eft plus ou moins
funefte , une des plus anciennement & des mieux
connues, eft la vipère commune. Elle eft, en effet ,
très-multipliée en Europe.; elle habite autour dé nous,
elle infefte nos bois', & fonvent nos demeures ; auffi
a-t-elle infpiré, depuis long-temps, une grande crainte;
& cependant avec quelle attention n’a-t-elle pas été
obfervëe ? Objet d’importantes recherches & de travaux
multiplies d un grand nombre de Savans, combien de
fois n a-t-elle pas été décrite ., difféquée & foumiie
à diverfes épreuves ? Nous avons donc cru devoir
o^fervés , c eft que les Anciens 11’cmt pas toujours appliqué ces noms
â des efpeces diftimStes , & qu’ils les ont fouvent employés pour de
fimpfés variétés d’âge ou de fexe , appartenantes à des efpèces com-
ûsunes en Europe , & particulièrement en Grèce.
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