68 H i s t o i r e N a t u r e l l e
lllly rie , autrement Efclavonie. Son nom lui vient
de l’habitude qu’il a de fe cacher dans le fable , dont
la couleur eil à-peu-près celle de fon dos varié
d ailleurs par un grand nombre de taches noires ,
difpofées fouvent de manière à repréfenter une bande
longitudinale & dentelée , ce qui donne aux couleurs
de l’Ammodyte, une très-grande reffemblance
avec celles de la vipère commune , dont il fe rapproche
auffi beaucoup par fa conformation ; mais fa
tête efi ordinairement plus large , en proportion du-
corps, que celle de notre vipère ; & d’ailleurs il eft
fort aifé de le diflinguer de toutes les autres couleuvres
connues, parce qu’il a fur le bout du mufeau ,,
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Ammodyte, Olaus Magnus.
Ammodytes, Gefher, lib. $ , de Serp. tiatura > fo l. 3.3.
Ammodytes, Solinus.
Ammodytes, Aëcius, lib. 1 3 , cap. Zÿ.
Ammodytes, Ejjay Touwards a rntural Hijlory o f Serpents, b f
CharL Owen , Lond. 1741., p. $3.
Ammodytes , Ray , Synops , f . 3.87. ce Ammodytes ita dictais quod
jj arenam fubeat. Viperæ perlimilem e(îe aiunt, cubitali longitu-
jj dîne, colore arenaceo, capite viperino ampliore, maxiflis Iatio-
jj ribus , infuperiore parte roftri eminentiam quamdanr acuta: veruc.r
jj fimilem gerens, undè Serpens cornutus vulgo dicitur. In Lybiâ,
jj inque Illyrico & Italiâ , Comitatu imprimis Goritienlî inyenitur.
une petite éminence, une forte de corne , haute communément
de deux lignés, mobile en arrière , d’une
fubftance charnue^ couverte de très-petites écailles,
&L de chaque côté de laquelle on voit deux tubercules
un peu faillans, placés aux orifices des narines ; auffi
a-t-il été nommé, dans plufieurs contrées ,• Afpic cornu.
Sa morfur-e efl,- en effet , auffi dangereufe que celle
du Serpent venimeux nommé Afpic par les Anciens f
& l’on a vu des gens mordus par ce Serpent, mourir
trois heures après (a) ■ d’autres ont vécu cependant
jufqu’au troifième jour y & d’autres même jufqu’au
feptième. Les remèdes qu’on a indiqués contre le
venin de l’Ammodyte, font à-peu-près les mêmes
que ceux auxquels on a eu recours contre la morfure
des autres Serpens venimeux (à). On a employé l’application
des ventoufes ,- les incitions aux environs-
de la plaie , la compreffion des parties fupérieures à
l’endroit mordu, lagrandilfement de la bleffure , les
boiffons qu’on fait avaler contre les poifons pris- intérieurement
, les emplâtres dont on fe fert pour prévenir
ou arrêter la putréfaéfion des chairs , &c. (V).
(a ) Mathiole.
(b) V o y e z , dans l’article de la vipère commune , un extrait des-
experiences de M. lAbb é Fontana, au lu jet du poifon de ce Serpent.
(e) « Proprtè autem eis auxilzatwr mentacura , aqua mulfa potata,.