L’ E N Y D R E ( a).
L ’ o n CONNOÎt peu de chofes relativement à cette
efpèce de Boa, que M. Linné a décrite le premier,
& dont un individu faifoit partie de la colleélion de
M. le Baron de Géer.
L ’Enydre eft d’une couleur grife, mais qui préfente
plufieurs nuances affez différentes l’une de 1 autre.
Il paroît , par ce qu’en dit M. Linné , que les
dents de la mâchoire inférieure de ce Serpent, font
plus longues, en proportion de la grandeur de 1 animal,
que dans la plupart des autres Boa.
On trouve l’Enydre en Amérique ; il a deux cent
foixante-dix grandes plaques fous le corps, & cent
quinze fous la queue.
(a ) I/Enyçlre. M . ifA u b en to n , Encyclopédie méthodique.
B o i Enydris Lin. amphib. Serpent.
LE MUET.
f. I M U E T (*).
M . L in n é a donné ce nom à un grand Serpent
de Surinam, qu’il a placé dans le genre des Serpens
à fonnette, à caufe dés grands rapports de conformation
qui le rapprochent de ces Reptiles, mais que
nous comprenons dans le genre des Boa, parce qu’il a
de grandes plaques fous le-corps & fous la queue ,
comme ces derniers, & qu’il n’a point la queue
terminée par une ou plufieurs grandes pièces, de
nature écailleufe, comme les , Serpens à fonnette.
C’eft à caufe de ce défaut de pièces mobiles & fonores,
que M. Linné l’a nommé le Muet. Ce Reptile a l’extrémité
de la queue garnie pardeflous de quatre rangs de
petites écailles dont les angles font très-aigus. Les
crochets à venin que l’on voit à fa mâchoire fupé-
périeure , font effrayans par leur grandeur , félon
M. Linné ; fon dos préfente des taches noires rhom-
boïdales & réunies les unes aux autres ; il a deux
cent dix-fept grandes plaques fous le ventre, & trente-
quatre fous la queue.
( a ) Le Mutt. M . d’A u b en ton , Encyclopédie méthodiqueà
Crotal. Mutus. Linn. amphib. Serp.
Serpens , Tome II. . ddd