LE SERPENT A LUNETTE S
D U B R É S I L ( a ÿ .
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-” ous s é p a r o n s ce Serpent du précédent, à caufe
d’une petite extenfion membraneufe que l’on voit
des deux cotes de fon cou ; & il diffère d’ailleurs
du Naja par la figure fingulière deffinée fur cette
même partie fufceptible de gonflement. Cette marque
, d un blanc affez éclatant, ne repréfente pas une
paire de lunettes , aufli exaélement que dans le Naja
& le Serpent précédent § mais elle reffemble plutôt à un
coeur affez profondément découpé j la pointe eft tournée
vers la queue, & elle eft chargée , de chaque côté,
de deux taches noires, dont la plus grande efl:
la plus près de la tête.. La couleur du dos efl: d’un
roux clair , avecquelques bandes tranfverfales brunes ;
celle du ventre efl plus blanchâtre. Nous ne favons rien
des habitudes naturelles de ce Serpent.
(a) Séba, tom. a., pl. 8g, fig. 4.
JSaja Braniiçnfis, tgg. Laurentj, Specimen Medicum.
LE LÉBETIN,
L E L É B E T I N (a).
C e S e r p e n t efl venimeux & a , par conféquent,
fa mâchoire fupérieure armée de crochets mobiles. C’eft
M. Linné qui en a parlé le premier ; ce grand Naîu-
ralifte l’a décrit dans l’Ouvrage où il a fait connoître
les richeffes renfermées dans le Muféum du Prince
Adolphe.
Cette Couleuvre habite les contrées orientales ; la
couleur de fon dos efl comme nuageufe, & le deffous
de fon corps efl parfemé de points ro u x , fuivant
M. Linné, & noirs fuivant M. Forskal. Elle a cent
cinquante-cinq grandes plaques fous le corps, &
quarante-fix paires de petites plaques fous la queue.
( a ) k »<p» , parles Grecs modernes.
Le Lébetin, M. d’Aubenton , Encyclopédie méthodique.
Col. Lebetinus, Linn. amphïb. Serpent, col. not.
Col. Lebetinus, Defcriptiones animalium Petri Forskal>
Serpens , Tome I I . o
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