8 A V E R T I S SE MÈN T.
tion du Cabinet de Sa Majefté ; auffi m’emprefsè-ie
d’annoncer au Public qu’il jouira bientôt de la continuation
de cette partie de l’Hiftoire Naturelle ,
que M. d’Aubenton fe propofe de reprendre au
point où des circonftances particulières l’ont engagé à
l’interrompre.
EXTRAIT
É L O G E
DU COMTE DE BUFFON.
J e préparois ce nouveau volume entrepris pour compléter
YHiJioire naturelle, publiée avec tant de fuccès par
le gramd homme qui faifbit un des plus beaux ornemens
de la France, loifqu’if a terminé fa gïorieufe carrière.
Toutes les contrées éclairées par la lumière des fciences,
après avoir retenti pendant fa vie des applaudiiTerriens
donnés à fes triomphes, ont répété plus haut encore après
fa mort, les accens d;e l’admiration, auxquels fe font
mêles ceux des regrets ; & 3a poftériîé a commencé , pour
ainfi dire, de couronner fa ftatue. Au milieu de tous fes
hommages rendus à fa mémoire, que ne puis-je faire
entendre une voix éloquente qui redifè fon éloge dans'
le fanéhiaire même confacré pas fon génie à lla fcience
qu i! chériffoit !
Lorfque Platon quitta fâ dépouille mortelle pobr
s elever a 1 immortalité', fes dlfciplès en plteurs fe rafîèm-
lièrent fur le promontoire fameux(rz), voifi n cfe fa célèbre
Athènes , où ils avoient ft louvent entendu Cette voix
impofante St enchantere'fl’é' > ifs répétèrent leurs tendres
C"). Le Promontoire de Sunium. IJ eft décrit & repréfenté dans Je Voyage du jeûna
Anacharfts.
Tome II. a