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des bienfaits que j’ai déjà reçus, & de ceux que je
dois recevoir encore. J’ai fait ufage de quelques-unes
de ces obfervations dans le Volume que je publie
àujourd?hui, 6e j’emploierai les autres dans ceux qui
le fuivront. M. le Marquis de la Billardrie , fuccef-
feur de M. de Buffon dans la plade d’intendant du
Jardin de Sa Majefté, 6e qui fe propofe de ne rien
négliger pour l’avancement des Sciences naturelles ,
tant par l’étendue de fes correfpondances, que par
les différens voyages qu’il pourra faire faire dans les
pays les plus intéreffans pour les Naturaliftes, a eu
auffi la bonté de me promettre les différentes obfervations
qui lui arriveront direélement, 6c qui pourront
être relatives à mon travail. D’ailleurs M. de
Buffon m’avoit remis dans le temps, les notes, les
lettres 6c les divers manufçrits qu’il avoit reçus à
différentes époques, au fujet des animaux dont je
devois publier l’hiftoire. Deux piois avant fa mort ,
il voulut bien me remettre encore tous les manuf-
crits 6c les deffins originaux que feû M. Commerfon ,
très - habile Naturalifte , a compofés ou fait exécuter
, relativement aux diverfies claffes d’animaux,
pendant fon féjour dans l’Ifle de Bourbon, OÙ il avoit
été envoyé par le Gouvernement. M. de Buffon a
publié la partie de ces manufçrits qui concerne les
Quadrupèdes vivipares 6c les Oifeaux, &■ je ferai
d’autant plus empreffé d’enrichir mon Ouvrage de
ceux qui traitent des autres animaux , que les Naturaliftes
les attendent depuis long-temps avec impatience.
De plus, M. le Comte deBuffon, fils du Grand-Homme
que nous regrettons, 6c q u i, entré avec honneur dans
la carrière militaire, fera briller au- milieu des
armes, un nom rendu immortel par la gloire des
Lettres, a bien voulu, ainfi que fon oncle , M. le
Chevalier de Buffon , Officier fupérieur diftingué par
fes fervices 6c connu depuis long-temps par fon goût
pour les Sciences 6c les beaux A r ts , me communi--
quer toutes les notes qui fe font trouvées dans les
papiers de feû M. le Comte de Buffon , 6c qui
pouvoient m’être utiles pour la continuation de l’Hif-
toire Naturelle. Mais ce qui eft pour moi l’un des
plus grands encouragemens, ce font les rapports que
j’ai l’avantage d’avoir avec M. d-’Aubenton ; e’eft
l’amitié qui me’ lie avec ce célèbre Naturalifte dans
les lumières duquel j’ai trouvé tant de fecours, 6c
que je me plairois tant à louer , fi- je pouvois
fans bleffer fa modeftie, répéter très-près de lui ce
que la voix publique fait retentir par-tout où l’on
s’intéreffe au progrès des Sciences naturelles. Le
Monde favant l’a* vu avec regret ceffer jà dans le
temps de travailler à l’Hiftoire Naturelle conjointement
avec M. de Buffon , 6c fufpendre la defcrip