LA C H A T O Y A N T E (<■ ).
M. l e C o m t e d e R à s o u m c w s k y nomme ainfî
une petite Couleuvre, qui fe trouve aux environs
de Laufanne. Elle parvient à un pied & demi de
longueur, & a la grofFeur d’une plume d’oie ou de
cygne; elle eft luifante comme fi elle étoit enduite
d’huile; le deflus de fon corps eft d’un gris cendré,
avec une bande longitudinale, brune, formée de
petites raies tranfverfales , & difpofées en zig-zag;
les grandes & les petites plaques font d’un rouge
brun, tachetées de blanc & bordées de bleuâtre du
côté de l’extrémité de la queue. Ces plaques font
chatoyantes au grand jour, & produifent des reflets
d’un beau bleu. Les écailles du dos le font auffi,
mais beaucoup moins. Une tache brune, un peu en
forme de coeur, eftvplacée fur le fommet de la tête,
la ) La Chatoyante. Hiß. natur. du Torat & de fes environs , puf
M. le Comte de Rafôumowsky. Laufanne , 178 9 , vol. 1 , pag. u se,
planche 6 , lettres a bqui
eft couvert de neuf grandes écailles (a). Les yeux
font noirs, petits, animés, & l’iris eft rouge.
On a rencontré la Chatoyante auprès des eaux ou
dans des fofles humides. M. le Comte de Rafoumowsky
ne la regarde pas comme venimeufe.
(a) La Chatoyante a depuis cent cinquante-lïx jufqu’à cent foixante*
une grandes plaques, & cent treize paires de petites.