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très-grand nombre en France , & dont les habitudes
naturelles peuvent être très-aifément obfervées, &c. Dans
la Table méthodique, au contraire, où nous n’avons
dû chercher qu’à donner aux Naturaliftes, & principalement
aux Voyageurs, le moyen de reconnoître
les dïverfes efpèces, de voir fi elles nont pas ete
décrites, ou de leur rapporter les obfervations des
différent Auteurs ; nous avons cru diminuer beaucoup
le nombre des comparaifons qu’ils auroient été obliges,
de faire , & leur épargner beaucoup de recherches j$
en plaçant les efpèces d’après l’un des caractères que
nous avons employés, en les rangeant, par exemple, d’après
des plaques qui revêtent le defibus du corps , &
en commençant par les efpèces qui en ont le plus
Cette Table eft divifée en dix colonnes..
La première préfente les noms des efpèces ; la
fécondé, le nombre des grandes plaques , des rangées
de petites écailles, ou des anneaux écailleux qui
revêtent le defibus du corps des Serpens , ou le
nombre dés plis que l’on voit le long des cotes du
corps, félon le genre auquel ils appartiennent ; les-
efpèces font placées, ainfi que nous venons de le dire ,
fuivant le nombre de ces grandes plaques , rangées de
petites écailles , anneaux écailleux ou plis latéraux ,
afin qu’on puilFe trouver très-aifément une efpèce de
(a) Nous n’avons jamais compris dans le nombre des plaques du
deflous du corps , les grandes écailles, ordinairement au nombre de
deux ou de trois, qui les féparent de l’anUs*
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Serpent que nous y aurons comprife , ou celles avec
lefquelles il faudra comparer le Reptile dont on
voudra connoître l’efpèce.
La troilîème colonne renferme le nombre des paires
de petites plaques , ou de grandes plaques , ou de
rangées de petites écailles , ou d’anneaux écailleux
que l’on voit fous la queue des Serpens, ou le nombre
des plis latéraux placés le long de cette partie.
La quatrième offre la longueur totale des Reptiles,
& la cinquième , la longueur de leur queue. Ces
longueurs ne font fouvent ni les plus grandes ni les
plus petites que préfentent les efpèces ; elles ne for#
que les longueurs mefurées fur les individus que nous
avons décrits, & nous n’en avons fait mention dans notre
Table méthodique , que pour indiquer le rapport de la
longueur totale des Reptiles à celle de leur queue ( a).
La fixième colonne apprend fi les Serpens ont des
crochets venimeux ou non, & laquelle de leurs deux
mâchoires eft armée de ces crochets,.
La feptième défigne le défaut de grandes écailles
fur la partie fupérieure de la tê te , ou le nombre &.
(a) Nous venons de voir que ce rapport varioit dans plufieurs
eipeces de Serpens, fuivant l âge ou le fexe ; cependant comme il
paroit confiant dans fe plus grand nombre d’e/pèces de Reptiles ,
ou du moins que fés variations y font renfermées dans des limites
tres-rapprochées , nous avons cru qu’il pourroit fervir aflez fouvent
à reconpoître l’efpèce des individus que l’on examineroit.
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