g É L O G E D E B U F F O N .
viélorieufes, jufques aux plages ardentes du Mexique, &
aux fommets du Potoft, quelle partie du globe ne nous
rappelle pas des tributs offerts au génie de Buffon ?
Nous voyons au milieu de l’Athènes moderne, ees lieux
fameux confacrés à la fcience ou aux arts fublimes de l’élo-
loquence & de la poélîe, ees Temples de la Renommée
qui parleront à jamais de la gloire de Buffon , où il a laiffé
des amis „ des compagnons de fes t ravauxun fur-tout,
qui, né fous le même ciel, & réuni avec lui dès fa plus
tendre jjeuneffe, a,partagé fa gloire & fes couronnes. Nous
croyons entendre leùrs. voix., & ce concert de louanges
du génie & de Tamitiév retentiffant jufques au fond de
nos coeurs , nous nous écrions de nouveau :
Nous te faluonsô,Buffon , toi qui as chanté les oeuvres
de-, la, création fir taty r e Harmonieufe ; toi qui dlum ntaitt
habile as- gravé Jîir un monument plus durable que le-bronze,
les< traits euiguftes dm roi de la nature} qui U as fuivi d?tm
oeil attentif fatuss tous, les- climats, depuis lé moment de Jà
naijjance jujqwss-, àr eduk où, il\ difparoîi. de défit s la. terre :
à, ta voix, la? nature a rajjèmblé' fes différentes productions,}
les divers. 'animaux f é font réunis devant toi : tu leur as
affigné leur forme , leur phyjionomie, leurs habitudesleur
caractère, leur pays leur, nom. : que par-tout tes, chants foient
répétés, ; què tout parlé de toi} Poète Jîiblime,, tu, as, célébré
St tous tes êtres & tous les tempes,.
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EXTRAIT DES REGISTRES
D E L ’A C A D É M IE ROYALE D E S S C IE N C Ë S .
T /Académie noüs a chargés de lui faire le rapport
d’un Ouvrage de M. le Comte de la Cépède, qui a pour
titre : Hiftoire Naturelle des Serpens.
, Cet Ouvrage eft une fuite de celui qu’il a publié
l’année dernière fur les Quadrupèdes ovipares & qui a
été approuvé par l’Académie. M. le Comte de la Cépède
y traite déplus de cent foixante-quinze efpècesde Serpens,
parmi lefquelles , plus de vingt-deux efpèces n’avoient
encore été décrites par aucun Auteur, ôt plulieurs autres
n’avoient été que légèrement indiquées par les Voyageurs
ou les Naturaliftes. O ’eft principalement dans la colleélion
du Cabinet du Roi ,queM. le Comte de la Cépède a vu
ces efpèces de .Serpens, qui n’étoient pas encore connues
ou qui ne l’étoient qu’imparfaitement.
L ’Auteur les a diltribuées en huit genres avec la
plupart des Naturaliftes i il a placé dans le premier, fous
la dénomination de Couleuvres, les Serpens qui ont de
gsandes plaques fous le corps & deux rangées de petites
plaques fous la queue : Comme ce genre eft très-nombreux
& contient cent trente-fept efpèces, l’Auteur dit, dans
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