particulière, & d’après laquelle il eft prefque auffi
aile de les diftinguer que d’après leur forme extérieure.
Elle eft la plus fimple de toutes celles des animaux
qui ont du fang 5 elle ne fe divife pas en diverfes
branches pour donner naiffance aux pattes, comme
dans les Quadrupèdes , aux ailes , comme dans les
Oifeaux , &c. elle n’eft compofée que d’une longue
fuite de vertèbres qui s’étend jufqu’au bout de la
queue. Les apophyfes ou éminences de ces vertèbres
font placées, dans la plupart des Serpens, de manière
que l’animal puifle fe tourner dans tous les fens, <5c
même fe replier plufieurs fois fur’ lui-même ; & d’ailleurs,
dans prefque tous ces Reptiles, cès vertèbres font très-
mobiles , les unes relativement aux autres, l’extrémité
poftérieure de chacune étant terminée par une forte
de globe qui entre dans une cavité de la vertèbre
fuivante , & y joue librement comme dans une
genouillère (a). De chaque côté de ces vertèbres font
attachées des côtes ordinairement d’autant plus longues,
qu’elles font plus près du milieu du corps, &
qui pouvant fe mouvoir en différens fens, fe prêtent
aux divers mouvemens que le Serpent veut exécuter,
V ers l’extrémité de la queue, les vertèbres ne préfentent
(fi) C eft particulièrement ainfi dans le Boiquira ou grand Serpent
à bonnette, JEdw. Tyjon. Transact, philofoph. n.° i/f$r
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plus que des éminences , & font dépourvues de
côtes (V).
Ces vertèbres & ces côtes compofent toute la pa rtie*
folide du corps des Serpens a auffi leurs organes intérieurs
ne font-ils défendus, dans la partie de leur
corps qui touche à terre, que par les plaques ou grandes
écailles qui les revêtent par-deflous , & par une matière
graiffeufe conlidérable que l’on trouve fouvent entre’
la peau de leur ventre & ces mêmes organes. Cette
graiffe doit auffi contribuer à entretenir leur chaleur
intérieure, à préferver leur fang des effets du froid f
& à les fouftraire pendant quelque tems à l’engour—
diffement auquel ils font fujets, dans certaines contréesy
à l’approche de l’hiver ; elle leur eft d’autantplus utile r
que la chaleur naturelle de leur fang eft peu cQnfidérable j
(fi) ja i voulu favoir fi le nombre des vertèbres & des côtes des»
Serpens, a quelque rapport confiant avec les différentes efpèces- de
ces animaux. J’ai difféqué plufieurs individus de diverfes efpèces de
Serpens , & ja i remarqué que îe nombre des vertèbres & des côtes»
augmentait ou dmûnuoit dans.ies couleuvresles boa ,, & les Serpens-
à bonnettes,, avec celui' des plaques- qui recouvrent le deffous dus
corps’ de-ces Reptiles; de "telle ’ forte, qu’i l : y àvoit toujours-Une*
vertebre , & par ponféquent deux côtes pour chaque plaque : mais*
nies obfervations n’ont pas-, été allez multipliées: pourque j’en- regarde*
le réfultat comme confiant; Voyez dans L’article intitulé, Nomèkclattire:
dis S e rp en s ce que l’on peut penfer dit* rapport du- nombre de ces»
plaques avec l’âge ou le fèxe. des. Reptiles,, &c,-