I io H i s t o i r e N a t u r e z z e
le mufeau jufques vers le cou. Mais, fous ces couleurs
féduifantes , eft caché un venin très-aélif , &
le Laété eft armé de crochets qui diftillent un poifon
mortel.
Ce Serpent, qui fe trouve dans les Indes, a deux
cens trois plaques au-deflous du corps , & trente-
deux paires de petites plaques au-deflous de la queue.
Pendant qu’on imprimoit cet article , nous avons reçu
un individu de cette efpèce ; il avoit un pied & demi
de longueur totale , les écailles qui recouvroient fon
dos étoient hexagones & relevées par une arête ; le
fommet de fa tête étoit garni de neuf grandes lames,
difpofées fur quatre rangs , comme dans le Naja 3 &
voilà donc encore un exemple de cet arrangement &.
de ce nombre de grandes écailles, fur la tête d’un
Serpent venimeux.
S E S S E R P E RT S. ï I I
L E C O R A L L I N ( a ) .
I l NE f a u t p a s confondre cette Couleuvre avec le
Serpent Corail, qui appartient à un genre différent,
& qui préfente la couleur éclatante du corail rouge,
dont on fait ufage dans les arts. Le Corallin n’offre
aucune couleur qui approche du rouge : tout le deflus
de fon corps eft d’un vert de mer , relevé par trois
raies -étroites. & ronfles., qui. s’étendent depuis la tête
jufqu’à l’extrémité de la queue 3 le deffous eft blanchâtre
& pointillé de blanc ; ce Serpent n’a été
nommé Corallin , par M. Linné , qu’à caufe de la
difpolition des écailles qui garniffent fon dos, <5e qui
font placées l’une au-defîus de l’autre , de manière
à repréfènter un peu les petites pièces articulées des
branches du corail blanc , que l’on a appellé articulé.
La forme de ces écailles ajoute d’ailleurs à ce rapport
; elles font arrondies vers la tê te, & pointues
(a) Le Corallin, M. d’Aubenton, Encyclopédie méthodique.
C. Corailimis, Linn. amphib. Serpent.
Seb. muf. z j tabu, i j > fig. 1 .