L E T Y R I E •(<*).
L e s t e r r e s de l’Egypte , périodiquement ar-
rofées par les eaux d’un grand fleuve, & échauffées
par les rayons d’un foleil très-ardent-, préfentent aux
diverfes efpèces de Serpens, au moins pendant une
grande partie de l’année , cette humidité chaude, qui
convient fi bien à la nature de ces Reptiles. Nous ne
devons donc pas être étonnés qu’on y en ait obfervé
un grand nombre. Parmi ces Serpens d’Egypte , nous
devons compter le Tyrie , que M. Haffelquift a fait
connoître ; il a ordinairement deux cent dix grandes
plaques & quatre-vingt-trois paires de petites ; il n’eft
point venimeux , & le deflus de fon corps, qui eft
blanchâtre,préfente trois rangs longitudinaux de taches
rhomboidales & brunes.
Il paroit que c’efl: au Tyrie qu’il faut rapporter le
Serpent que M. Forskab a décrit fous le nom de Couleuvre
mouchetée ( Col. Guttatus ) (b) , qu’il a vu
en Egypte , & que les Arabes nomment Ta Æbén.
(a) Le Tyrie. M. dAvbenton, Encyclopédie méthodique.
Col. Tyria. Linn. amphib. Serpent.
Muf. Ad. fr . a , pag. qg.
(b) Col. Guttatus. 7 , Defcript. animal. Petri Forskal. Amphibia.
L’ARGUS.
B S S S E R P s V S. afjj
' * ------- " frfï f J<M----- J!
L’ A R G U S (a).
C e S e r p e n t d’Afrique eft remarquable par la
forme de fa tête; le derrière de cette partie eft re-
leve par deux efpèces de bofles ou d’éminences très-
fenfibles. Les écailles, qui garniflent le dos de ce Serpent,
préfentent chacune une tache blanche; mais
d ailleurs on voit fur fon corps plufieurs rangs de taches
blanches, rondes, rouges dans leur centre, bordées
de rouge, reflemblant à des yeux, & c’eft ce qui
lui a fait donner le nom d’Argus , par les Natura-
liftes (b).
(a) L Argus. M. tf Aubénton, Encyclopédie méthodique.
Col. Argus. Linn. amphib. Serp.
Séba, muf. », tab. toy , fig. j,
(b ) On ne connoit point le nombre des grandes ni des petites
plaques de cette Couleuvre,
Serpens, Tome II.