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» cette efpèce de matrice, qui paroiffoit n’être qu’un
» boyau étranglé de diftance en diftance , je trouvai
» deux grappes d’oeufs de forme fenfiblement fpherique,
» d’environ une ligne de diamètre , & d’une matière
» femblable à celle que j’avois vue adhérente aux
» deux différentes efpèces d’avortons. Je ne comptai
» pas le nombre de ces oeufs, mais j’appelle leurs
yt collections, grappes, parce que réellement elles
» réprefentoient une grappe de raifin. Leur tige étoit
» attachée à l’épine dorfale, derrière une bourfe flot-
» tante fituée un peu au-deffous du bras, de couleur
» brune foncée : je reconnus cette bourfe pour l’efto-
» mac du Reptile, parce que l’ayant ouverte, j’y trou-
» vai de petits limaçons , quelques fcarabées , & du
» fable noirâtre, »
d e s S E R p s yr s. 5 0 3
LA G R E N O U I L L E
É C A I L L E U S E ( a
O n d o i t à M. Wallbaum la defcriptîon de cette
efpèce de Grenouille. Il eft d’autant plus intéreffant de
la connoître , qu’elle eft un exemple de ces conformations
remarquables qui lient de très-près lés divers
genres d’animaux. Nous avons vu en effet dans l’Hiftoire
Naturelle des Quadrupèdes ovipares, que prefque toutes
les efpèces de lézards étoient couvertes d’écàilles plus
ou moins fenfibles , & nous n’avonS trouvé dans les
Grenouilles, les crapauds , ni les raines, aucune efpèce
qui préfentât quelque apparence dé ces mêmes écailles ;
nous n’avons vu que des verrues ou des tubercules
fur la peau des Quadrupèdes ovipares fans queue.
Voici maintenant une efpèce de Grenouille dont une
partie du corps eft revêtue d’écailles, ainli que celui des
lézards ; & pendant q u e , d’un côté , la plupart des
Salamandres, qui toutes ont une queue comme ces
( a ) Rana Squamigera. M. Wallbawn , Mémoires des CuritKS
ie la Nature de JBerlin, an. 1784, tom. $, pag. an.