véficule du f ie l, une forte de pancréas, & de longs
inteftins qui, par leurs circuits, leurs divers diamètres ,
& les efpèces de réparations tranfverfales qu’ils contiennent
, forment plufieurs portions diftinctes analogues
aux inteftins grêles & aux gros inteftins des Vivipares,
& après plufieurs finuofités, fe terminent par une portion
droite, par une forte de reélum, comme dans les
Quadrupèdes. Ils ont aufli deux reins, dont les conduits
n’aboutiflent pas à une veflie proprement dite , ainfi
que dans les Quadrupèdes vivipares, mais fe déchargent
dans un réfervoir commun femblable au cloaque des
oifeaux, &. où fe mêlent de même les excrémens, tant
folides que liquides. Ce réfervoir commun n’a qu’une
feule ouverture à l’extérieur ; il renferme , dans les
mâles, les parties qui leur font néceflaires pour perpétuer
leur efpèce, & qui y demeurent cachées juf-
qu’au moment de leur accouplement : c’eft aufli dans
l’intérieur de ce réfervoir que font placés, dans les
femelles , les orifices des deux ovaires ; & voilà pourquoi
, dans la plupart des Serpens, & excepté certaines
circonftances rares, voifines de l’accouplement de ces
animaux , on ne peut s’aflurêr de leur fexe d’après la
feule confidération de leur conformation extérieure.
Prefque toutes les écailles qui recouvrent les Serpens,
& particulièrement les grandes lames qui font fituées au-
deflous de leur corps, font mobiles indépendamment les
unes des autres \ ils peuvent redreflër chacune de ces
D E S S E R P E H S. X J
lames par un mufcle particulier qui y aboutit : dès-lor*
chacune de ces pièces, en s’élevant & en fe rabaiflànt
devient une forte de pied, par le moyen duquel ils
trouvent de la réfiftance, & par conféquent un point
d’appui dans le terrein qu’ils parcourent, & peuvent
fe jeter , pour ainfi dire, dans le fens où ils veulent
s’avancer. Mais les Serpens fe meuvent encore par un
moyen plus puiflànt ; ils relèvent en arc de cercle ,
une partie plus ou moins étendue de leur corps ; ils
rapprochent les deux extrémités de cet arc , qui
portent fur la terre , & lorfqu’elles font près de fe
toucher, l’une ou l’autre leur fert de point d’appui
pour s’élancer, en aplatiflànt la partie qui étoit élevée
en arc de cercle. Lorfqu’ils veulent courir en a vant,
c’eft fur l’extrémité poftérieure de cet arc qu’ils s’appuient
; & c’eft au contraire fur la partie antérieure,
lorfqu’ils veulent aller en arrière.
Chaque fois qu’ils répètent cette aéfion , ik font,
pour ainfi dire, un pas de la grandeur de la portion
de leur corps qu’ils ontcourbée, fans compter l’étendue
que peut donner à cet intervalle parcouru, l’élafticité
de cette même portion de leur corps qu’ils ont pliée ,
& qui les lance avec roideur en fe rétabliflant. Ces
arcs de cercle font plus ou moins élevés, ou plus ou
moins multipliés dans chaque individu , fuivant fon
efpèce, fa grandeur, fes proportions, fa force, ainfi
que le befoin qu’il a de courir plus ou moins vite ;
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