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couches placées au-deffius les unes des autres , & qui
fe recouvrent entièrement. Nous avons enlevé facilement
la couche extérieure , qui s’en eft féparée en
forme d’épiderme, en préfentant toujours quatre côtés
& quatre rainures , ainfi que la couche inférieure ,
que nous avons mife par-là à découvert. Cette manière
de s’exfolier eft femblable à celle des écailles,
dont l’épiderme ou la couche fupérieure fe fépare
également avec facilité après quelqu’altération. Auffi
regardons-nous la matière de ces cornes comme de
même nature que celle des écailles ; & ce qui le confirme
, c’eft que nous avons vu ces petites éminences
tenir à la peau de la même manière que les écailles
y font attachées. Au refte , ces cornes mobiles font un
peu courbées, & avoient à-peu-près deux lignes de
longueur dans les individus que nous avons décrits.
La tete des Céraftes eft aplatie , le mufeau gros &
court, l’iris des yeux d’un vert jaunâtre, & la prunelle
, lorfqu’elle eft contraélée-, forme une fente
perpendiculaire à la longueur du corps -, le derrière
de la tête eft rétréci & moins large que la partie du
corps à laquelle elle tient ; le délias en eft garni
fjue le Gérait? fe cachait foHS des feuilles & ne laiiloit paroître que
les cornes , qui fervoient d’appât pour les petits oifeaux qu’il dévorort. Pline & Salin.
U E S S E R P E N S. y n
d’écailles égales en grandeur à celles du dos 1 ou même
quelquefois plus petites que ces dernières, qui font
ovales & relevées par une arête faillante.
Nous avons compté, fur deux individus de cette
elpèce , cent quarante-fept grandes plaques fous le
ventre, & foixante-trois paires de petites plaques fous
la queue. Suivant M. Linné , un Serpent de la même
efpèce avoit cent cinquante grandes plaques &- vingt-
cinq paires de petites. Haffelquift a compté fur un
autre individu cinquante paires de petites plaques, &
cent cinquante grandes. Voilà donc une nouvelle
preuve de ce que nous ayons dit touchant la variation
du nombre des grandes &■ des petites plaques dans la
même efpèce de Serpent ; mais comme il ne faut négliger
aucun caradère dans un ordre d’animaux dont
les efpèces font, en général, très-difficiles à diftmguer
les unes des autres, nous croyons toujours néceflàire
de joindre le nombre des grandes & des petites plaques,
aux autres fignes de la différence des diverfes efpèces
de Reptiles.
La couleur générale du dos eft jaunâtre 6T relevée
par des taches irrégulières plus ou moins foncées , qui
reprefentent de petites bandes tranfverfales ; celle du
déifions du corps eft plus claire.
Les individus que nous avons mefurés avoient plus
de deux pieds de long ; ils préfentoient la, grandeur
ordinaire de cette efpèce de Serpens. La queue n’avoit