LA MÉLANI S ( a ) .
( j E ST fur les bords du Volga & de la Sanrara
qui fe jette dans ce grand fleuve, que l’on rencontre
la Melanis, dont M. Pallas a parlé le premier. Elle
s y plaît dans les endroits humides & marécageux
au milieu des végétaux pourris. Elle reffemble beaucoup
à la vipère commune, par fa conformation extérieure
, fa grandeur & celle de fes crochets ; mais
elle en diffère par fes couleurs ; fon dos eft d’un noir
très—fonce ; les écaillés du deflous du ventre pré—
Tentent une forte d’éclat femblable à celui de l’acier;
fur ce fond très-brun on remarque des taches plus
obfcures , & des deux cotes du corps, ainfi que vers
la gorge , on voit des teintes comme nuageufes, qui
tirent fur le bleu. Ses yeux font d’un blanc éclatant
qui donne plus de feu à l’iris, dont la couleur
eft roufle ; lôrfque la prunelle eft reflerrée, elle eft (*)
(*) Coluber Melanis. Voyages de M. Pallas , Traduction fran-
ç o ije , par M.. Gauthier de la Peyronie , volume 1 , Suppl,
alongee verticalement. La queue eft courte & diminue
de grofleur vers fon extrémité. Cette efpèce a
communément cent quarante-huit plaques fous le
ventre, & vingt-fept paires de petites plaques revêtent
le deflous de fa queue.