j ■ — v :
l a C U I R A S S É E (a).
C e t t e C o u l e u v r e , que M. Pallas a décrite^
a beaucoup de rapports avec la Couleuvre a collier,
non-feulement par fa conformation, mais encore par
fes habitudes. Elle paffe fouvent un temps très-long
dans l’eau, ou fur le bord des rivières, mais elle fe
tient auffi très-fouvent fur les terres sèches 6c élevées.
C ’eft fur les bords du Jaik, fleuve qui fépare la Tar-
tarie du Turkeftan , & qui fe jette dans la mer Çaf-
pienne, quelle a été obfervée. Elle parvient quelquefois
à la longueur de quatre pieds; elle n’a point
de crochets mobiles ; l’iris de fes yeux paroit brun ; tout
le deffus de fon corps eft noir; 6c le delfous, qui eft
de la même couleur, préfente des taches d un jaune
blanchâtre, prefque quarrées, placées alternativement
à droite & à gauche , & en très-petit nombre
fous la queue. Les grandes plaques qui recouvrent fon
ventre font au nombre de cent quatre-vingt-dix ;
(a) Col, Scutatus, Voyage déjà ni( de M> Pallas, vol. * i
eppendixleur
longueur eft affez confidérable pour qu’elles em-
braffent prefque les deux tiers de la circonférence
du corps, 6c voilà pourquoi M. Pallas a donné à cette
Couleuvre l’épithète de Scutata, que nous avons cru
devoir remplacer par celle de Cuirafée , les grandes
plaques formant en effet comme les lames d’une longue
cuiraffe qui revêtiroit le ventre du Serpent.
La queue préfente la forme d’une pyramide triangulaire
très-alongée , 6c le deffous en eft garni ordinairement
de cinquante paires de petites plaques.
h h ij