Le deffus de la tête eft couvert d’écailles plus
grandes que celles qui garniffent le dos ; on voit, fous
les cuiffes, une rangée de petits tubercules comme
fur le lézard gris , & plulieurs autres lézards.
L ’individu, décrit par M. Badier, avoit un pouce
de diamètre dans l’endroit le plus gros du corps, &.
un pouce onze lignes de longueur totale ; la queue
étoit entourée d’anneaux écailleux , & longue de fept
pouces huit lignes; les jambes de derrière mefurées
jufqu’au premier article des doigts, avoient deux pouces
une ligne de longueur.
Suivant M. Badier , la Tête-Rouge parvient à une
grandeur trois fois plus confidérable ; elle fe nourrit
d’inleéles.
ADDITION
LE LÉZARD QUETZ-PALÉO.
' I ' e l e s t l ë n o m que porte au Bréfil cetté elpèce
de Lézard , dont M. l’Abbé Nollin , Directeur des
Pépinières du R o i, a bien voulu m’envoyer un individu.
Ce Quadrupède ovipare eft repréfenté dans Séba
( vol. z , planche 9 j ,fig . 4 ) , & M. Laurent en a
fait, mention fous le nom de Cordyle du Bréfil
( Paë ■ 5 X ) 1 niais nous n’avons pas voulu en parler
avant d’en avoir vu un individu, & d’avoir pu déterminer
nous-mêmes s’il formoit une efpèce ou une
variété diftinde du Cordyle, avec lequel il a beaucoup
de rapports, particulièrement par la conformation
de fa queue. Nous fommes affurés maintenant
qu il appartient à une elpèce très-différente de celle
du Cordyle ; il n’a point le dos garni d’écaillés
grandes & carrées"^ comme le Cordyle, ni le ventre
couvert de demi-anneaux écailleux ; * il doit donc
etre compris dans la quatrième divilion des Lézards,
tandis que l’elpèce du Cordyle fait partie de la
troifieme. Sa tête eft âplatiè par—defliis, comprimée
par les' côtés, d’une forme un peu triangulaire , &
revêtue de petites écailles {a) ; celles du dos & du
(a) Les dents du Quetz-Paléo font plus petites à mefure qu'elles
lont plus près du mufeau ; j ’en 'ai pompté plus de trente à chaque
mâchoire; elles font allez ferrées.
Serpens, Tome II. rrr