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deflus des jambes font encore plus petites, & comme
elles font placées à côté les unes des autres, elles
font paroître la peau chagrinée. Le ventre & le
deflous des pattes préfentent des écailles un peu plus
grandes, mais placées de la même manière & aflez
dures. Plus de quinze tubercules percés à leur extrémité
garnilfent le deflous des cuifles ; d’autres tubercules
plus élevés , très-forts, très-pointus & de grandeurs
très-inégales, font répandus fur la face extérieure
des jambes de derrière ; on en voit auffi quelques-uns
très-durs, mais moins hauts, le long des reins de
l ’animal & fur les jambes de devant auprès des pieds.
La queue de ce Lézard eft revêtue de très-grandes
écailles relevées par une arête, très-pointues, très-
piquantes , & difpofées en anneaux larges & très-
diftinéts les uns des autres. Cette forme, qui lui eft
commune avec le Cordyle, jointe à celle des écailles
qui revêtent le deflus & le deflous de fon corps ,
fuffifent pour le faire diftinguer d’avec les autres
Lézards déjà connus. L’individu que M. l’Abbé Nollin
m’a fait parvenir avoît plus d’un pied cinq pouces
de longueur totale, & fa queue étoit longue de plus
de huit pouces. Le deflus de fon corps étoit gris; le
deflous blanchâtre, & la queue d’un brun très-foncé.
D S S S B R P B N S. 4 9 9
..... ■ -t ..
ADDITION A L'ARTICLE
D E L A S A L A M A N D R E T E R R E S T R E .
^ T o u s p l a ç o n s ici un extrait d’une lettre qui nous
a été adreflee par Dom Saint - Julien , Bénédiélin
de la Congrégation de Cluni. On y trouvera des obfer-
vations intéreflàntes relativement à la manière dont
les Salamandres Terreftres viennent au jour.
« Je trouvai à la fin du printemps de l’année dernière
» 1 7 8 7 une fuperbe Salamandre Terreftre (d e l’efpèce
» appellée Scorpion dans la bafle Guienne , <Sc qu’on y
» confond même quelquefois avec cet infeéte ) ......Elle
» avoit un peu plus de huit pouces depuis le bout du
» mufeau jufqu’à l’extrémité de la queue. La grofièur de
» fon ventre me fit efpérer de trouver quelque éclair-
» ciflement fur la génération de ce, Reptile ; en con-
» féquence jeprocédai à fa difleétion,que.je commençai
» par l’anus. Dès que j’eus fait, une ouverture d’environ
» un demi - pouce, je vis fortir ,une efpèce de fac,
» que je pris d’abord pour un boyau, mais j’apperçus
» bientôt un mouvement très-fenfible dans l’intérieur ;
» je vis même à travers la membrane fort milice (
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